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Au dernier soir de l’année 2024, marquée par la dissolution controversée de l’Assemblée nationale et la diminution de son influence, Emmanuel Macron a rompu avec la tradition des vœux aux Français, le mardi 31 décembre. Ce changement de format pourrait être interprété comme une tentative de tourner la page sur une année difficile.
Une allocution inédite
Pour la première fois en plus de soixante ans, l’allocution présidentielle a débuté par une courte vidéo, commentée en voix off par le chef de l’État. *« Ensemble, cette année, nous avons prouvé qu’impossible n’était pas français »*, a-t-il déclaré, tandis que des images évoquant les *« fiertés françaises »* de 2024 défilaient. Ces moments incluent la célébration des 80 ans de la Libération, la réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris et les Jeux olympiques, considérés comme *« un moment inoubliable de la vie de nation »*.
Les images ont montré *« un pays uni, de Saint-Denis à Tahiti »*, avec une *« France pleine d’audace, de panache, follement libre »*. Emmanuel Macron a conclu : *« Nous avons réussi parce que nous avons été ensemble. Unis, déterminés et solidaires »*.
Un mea culpa sur la crise politique
Dans un cadre innovant, filmé en plan rapproché dans le jardin d’hiver du palais présidentiel, Emmanuel Macron a également évoqué la grave crise politique engendrée par la dissolution de l’Assemblée nationale. Il a présenté un mea culpa plus prononcé que celui esquissé plus tôt dans le mois, reconnaissant que la dissolution a créé davantage de divisions que de solutions pour les Français.
Il a déclaré : *« L’instabilité politique qui en a découlé n’est pas propre à la France, elle touche aussi nos amis Allemands. Je dois bien reconnaître que la dissolution a apporté, pour le moment, davantage de divisions à l’Assemblée que de solutions pour les Français »*. Il a justifié sa décision en expliquant qu’elle visait à redonner la parole aux citoyens et à éviter un immobilisme croissant.
Un appel à l’unité
Emmanuel Macron a poursuivi en affirmant que cette décision avait entraîné plus d’instabilité que de sérénité, exprimant ainsi sa contrition : *« La lucidité et l’humilité commandent de reconnaître qu’à cette heure, cette décision a produit plus d’instabilité que de sérénité. Et j’en prends toute ma part. »*