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Le ministre de l’Économie du Niedersachsen, Olaf Lies, a exprimé ses inquiétudes concernant la gestion de Volkswagen et la perte de confiance qui en résulte, suite aux récentes décisions prises par le constructeur automobile à Wolfsburg. Dans une interview accordée à la « Neue Osnabrücker Zeitung », il a souligné que ces actions « ébranlent les fondements de la paix interne chez Volkswagen ».
Des critiques sur les décisions récentes
Olaf Lies a particulièrement dénoncé l’annulation de la garantie d’emploi qui, depuis plus de 30 ans, protégeait les employés des licenciements pour des raisons économiques. « Ce n’est pas le style de Volkswagen », a-t-il déclaré, insistant sur la nécessité de changements tout en mettant en garde contre les conséquences d’une approche trop agressive. « Avec cette méthode très offensive, beaucoup de confiance a été perdue, et je le considère comme critique », a-t-il ajouté.
L’importance des négociations
Le ministre a insisté sur l’urgence d’atteindre un compromis lors des discussions entre Volkswagen et les syndicats, affirmant que les négociations nécessitent un terrain d’entente. « Les informations sont sur la table. Nous devons rapidement parvenir à des solutions », a-t-il déclaré. Il a également mis en lumière les préoccupations croissantes des employés, des régions touchées et des acteurs politiques face à cette situation.
Refus de fermetures d’usines
Lors d’une récente déclaration, Lies a réaffirmé la position du gouvernement du Niedersachsen selon laquelle il faut éviter les fermetures d’usines. « Les sites que nous abandonnerions maintenant sont ceux dont nous aurons besoin demain pour assurer la production », a-t-il averti. Malgré une demande de véhicules neufs faible actuellement, il reste optimiste quant à une reprise du marché automobile.
Contexte et enjeux pour Volkswagen
Le plus grand constructeur automobile d’Europe a annulé la garantie d’emploi en septembre, ouvrant la porte à des licenciements pour raisons économiques. De plus, la fermeture de certaines usines n’est plus à exclure. Dans le cadre des négociations avec le syndicat IG Metall, Volkswagen demande également une réduction salariale uniforme de 10 %.
Avec six des dix usines de Volkswagen situées en Niedersachsen, dont l’usine principale de Wolfsburg employant plus de 60 000 personnes, la région est fortement impliquée dans les affaires de l’entreprise. Le gouvernement du Niedersachsen possède 20 % des droits de vote de Volkswagen et dispose d’une minorité de blocage sur les décisions importantes.
Olaf Lies, qui a été membre du conseil de surveillance de Volkswagen durant son premier mandat en tant que ministre de l’Économie de 2013 à 2017, continue de suivre de près l’évolution des négociations et des décisions au sein du groupe automobile.