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Washington accuse les Forces de soutien rapide de crimes au Soudan
Le représentant américain pour le Soudan, Tom Perriello, a déclaré que Washington avait constaté des opérations de nettoyage ethnique et des crimes contre l’humanité impliquant les Forces de soutien rapide. Dans une interview accordée à Al Jazeera vendredi soir, il a affirmé que son pays « se tenait contre les Forces de soutien rapide », soulignant l’importance de la présence d’institutions nationales au Soudan sous la direction d’un gouvernement civil.
Perriello a ajouté que les États-Unis dirigeaient des efforts pour contenir le flux d’armements vers le Soudan et pour imposer des sanctions aux personnes et entités en bénéficiant, en collaboration avec leurs partenaires et alliés européens.
Il a également précisé que des travaux étaient en cours depuis plusieurs mois pour augmenter l’aide humanitaire au Soudan et que les États-Unis participaient aux efforts de négociation et de cessez-le-feu, en coopération avec les Saoudiens.
Situation humanitaire critique
Le Soudan est en proie à une guerre qui a causé plus de 20 000 morts et plus de 14 millions de déplacés et réfugiés, selon des estimations des Nations Unies et des autorités locales.
Des attaques contre des établissements médicaux
De son côté, l’organisation Médecins Sans Frontières a signalé que les Forces de soutien rapide avaient attaqué l’hôpital « Bashair » au sud de Khartoum en tirant des coups de feu à l’intérieur de l’établissement mercredi dernier.
Dans un communiqué, l’organisation a déclaré : « Les assaillants ont ouvert le feu dans le service des urgences, menaçant directement le personnel médical et perturbant gravement les soins vitaux ».
Elle a condamné fermement l’intrusion violente des Forces de soutien rapide dans l’hôpital et a demandé à ces dernières de « respecter la neutralité des installations médicales et la sécurité des travailleurs de la santé ».
Samuel David Theodore, le chef de mission de Médecins Sans Frontières au Soudan, a déclaré : « De nombreux soldats des Forces de soutien rapide sont entrés dans le service des urgences et certains ont commencé à tirer sur le personnel médical, menaçant les patients et le personnel de Médecins Sans Frontières et du ministère de la Santé ». Heureusement, personne n’a été blessé.
Il a insisté sur le fait que « les attaques contre les installations médicales et le personnel de santé sont inacceptables », soulignant que « les hôpitaux doivent rester des lieux sûrs, exempts de violence et d’intimidation ».
Le communiqué a également noté que l’hôpital Bashair est l’un des derniers établissements de santé fonctionnant au sud de Khartoum en raison du conflit persistant, et que le personnel de Médecins Sans Frontières a maintenu sans relâche ses activités de sauvetage dans des conditions extrêmement difficiles.
Appels à mettre fin aux hostilités
Depuis la mi-avril 2023, l’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide sont engagées dans un conflit qui a causé plus de 20 000 morts et plus de 14 millions de déplacés, selon des estimations des Nations Unies et des autorités locales. Les appels à mettre fin à la guerre se multiplient, afin d’éviter une catastrophe humanitaire qui menace de plonger des millions de personnes dans la famine et la mort en raison du manque de nourriture, conséquence des combats qui se sont étendus à 13 des 18 États du pays.