Home ActualitéWashington impose des sanctions aux ONG palestiniennes réclamant un procès contre Israël

Washington impose des sanctions aux ONG palestiniennes réclamant un procès contre Israël

by Sara
Palestine, États-Unis

Les États-Unis ont annoncé jeudi l’imposition de sanctions contre trois organisations palestiniennes de défense des droits humains, après qu’elles eurent demandé à la Cour pénale internationale (CPI) d’ouvrir une enquête sur des crimes présumés commis par Israël à Gaza. Cette décision figure sur le site du département du Trésor américain et s’inscrit dans un contexte diplomatique et juridique déjà tendu.

Organisations visées

Le Trésor américain a inscrit sur sa liste :

  • le Centre palestinien pour les droits de l’homme (PCHR) ;
  • le Centre Al-Mezan pour les droits de l’homme, basé à Gaza ;
  • l’organisation Al-Haq — Law for Human Rights, basée à Ramallah (https://www.aljazeera.net/citiesandregions/city/2014/11/20/%D8%B1%D8%A7%D9%85-%D8%A7%D9%84%D9%84%D9%87).

Le département du Trésor a précisé que ces mesures étaient liées à des démarches engagées auprès de la Cour pénale internationale.

La demande d’enquête auprès de la CPI

En novembre 2023, les trois ONG ont saisi la CPI pour demander l’ouverture d’une enquête sur :

  • les frappes aériennes israéliennes ciblant des zones civiles densément peuplées à Gaza ;
  • le blocus du territoire et le déplacement forcé de sa population.

La saisine évoquait des allégations graves nécessitant un examen par la juridiction internationale (voir https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2011/1/4/%d8%a7%d9%84%d9%85%d8%ad%d9%83%d9%85%d8%a9-%d8%a7%d9%84%d8%ac%d9%86%d8%a7%d8%a6%d9%8a%d8%a9-%d8%a7%d9%84%d8%af%d9%88%d9%84%d9%8a%d8%a9).

Évolutions judiciaires et précédents

Un an après la saisine, la CPI a émis des mandats d’arrêt visant le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant, pour des accusations de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité (https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2015/5/19/%D8%A7%D9%84%D8%AC%D8%B1%D8%A7%D8%A6%D9%85-%D8%B6%D8%AF-%D8%A7%D9%84%D8%A5%D9%86%D8%B3%D8%A7%D9%86%D9%8A%D8%A9).

Par le passé, l’administration du président Donald Trump avait déjà imposé des sanctions contre des juges et le procureur de la CPI, en réaction à des démarches visant des responsables israéliens, ainsi qu’à l’ouverture d’une enquête concernant des allégations de crimes commis par des forces américaines en Afghanistan (https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2014/10/29/%D8%A3%D9%81%D8%BA%D8%A7%D9%86%D8%B3%D8%AA%D8%A7%D9%86).

Compétence et limites de la CPI

La Cour pénale internationale a compétence pour juger des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité et du génocide dans les États parties, au nombre d’environ 125. Toutefois, certains pays, dont les États-Unis, la Chine, la Russie et Israël, ne reconnaissent pas l’autorité de la Cour.

Cette absence d’adhésion complique l’application des décisions de la CPI à l’échelle internationale et alimente les débats politiques autour de ses actions.

Contexte et réactions récentes

La décision américaine de sanctionner ces ONG intervient quelques jours après qu’une grande association académique de spécialistes du génocide a estimé que les critères juridiques démontraient l’existence d’un génocide commis par Israël à Gaza.

Ces développements devraient alimenter les tensions diplomatiques et juridiques entre les acteurs concernés, tout en relançant le débat international sur la responsabilité, la protection des civils et l’accès à la justice internationale.

source:https://www.aljazeera.net/news/2025/9/5/%d8%b9%d9%82%d9%88%d8%a8%d8%a7%d8%aa-%d8%a3%d9%85%d9%8a%d8%b1%d9%83%d9%8a%d8%a9-%d8%b9%d9%84%d9%89-%d9%85%d9%86%d8%b8%d9%85%d8%a7%d8%aa-%d9%81%d9%84%d8%b3%d8%b7%d9%8a%d9%86%d9%8a%d8%a9

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