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Yoon s’excuse pour la crise de la loi martiale en Corée du Sud

by Sara
Corée du Sud

Yoon s’excuse pour la crise de la loi martiale en Corée du Sud

Le président sud-coréen Yoon Suk-yeol a présenté des excuses publiques pour sa tentative de décréter la loi martiale cette semaine, tout en refusant de démissionner face à une pression intense, y compris de certains membres de son propre parti, à quelques heures d’un vote d’impeachment prévu.

Un discours télévisé

Lors d’une allocution télévisée à la nation samedi, Yoon a déclaré qu’il ne chercherait pas à éviter sa responsabilité légale et politique pour sa décision d’invoquer cette mesure d’urgence, la première en Corée du Sud depuis 1980. Il a expliqué que sa décision était née de la « désespérance ».

« Je suis très désolé et je souhaite m’excuser sincèrement auprès des personnes qui ont été choquées », a déclaré Yoon, promettant qu’il n’y aurait pas de deuxième tentative.

« Je laisse à mon parti le soin de prendre des mesures pour stabiliser la situation politique à l’avenir, y compris la question de mon mandat », a-t-il ajouté, se tenant devant le drapeau sud-coréen et s’inclinant après avoir terminé ses brèves remarques.

Retour sur ses décisions

Ce discours était la première apparition publique du président embattue depuis qu’il a annulé l’ordre de loi martiale le mercredi matin, seulement six heures après qu’il ait été déclaré, après que le parlement ait défié une descente militaire armée et des cordons de police pour voter contre le décret, obligeant ainsi le président à révoquer son ordre.

Han Dong-hoon, leader du Parti de la puissance populaire (PPP) de Yoon, a déclaré après l’adresse que le président n’était plus en position d’accomplir ses fonctions publiques et que sa démission était désormais inévitable.

Pression politique croissante

Vendredi, Han avait déclaré que Yoon représentait un danger pour le pays et devait être évincé du pouvoir. Samedi, Han a rencontré le Premier ministre Han Duck-soo pour discuter de la crise, selon l’agence de presse sud-coréenne Yonhap.

Selon la constitution, si Yoon démissionne ou est destitué, alors le Premier ministre, qui a été nommé par Yoon, devient président par intérim de la Corée du Sud. Si Yoon quitte ses fonctions avant la fin de son unique mandat de cinq ans prévu en mai 2027, la constitution exige qu’une élection présidentielle soit organisée dans les 60 jours suivant son départ.

Vote d’impeachment imminent

Les législateurs doivent voter à 17h00, heure locale (08h00 GMT), sur la motion d’impeachment du principal parti d’opposition, le Parti démocrate. Les dirigeants de l’opposition ont déclaré que si la motion échouait, ils prévoyaient de la soumettre à nouveau mercredi.

Enquête sur la loi martiale

Les procureurs, la police et le Bureau d’investigation sur la corruption des hauts fonctionnaires ont lancé des enquêtes sur Yoon et les hauts responsables impliqués dans le décret de loi martiale, cherchant à poursuivre des accusations d’insurrection et d’abus de pouvoir, entre autres.

Réactions face à l’annonce

Beaucoup en Corée du Sud sont encore sous le choc de l’annonce surprenante du président tard mardi soir, qui accordait à l’armée des pouvoirs d’urgence étendus pour lutter contre des menaces non spécifiées des « forces communistes nord-coréennes » et « éradiquer les forces pro-Nord indignes et antidémocratiques ».

Yoon a déclaré que la loi martiale était nécessaire, accusant les membres de l’opposition à l’Assemblée nationale d’avoir lancé un nombre sans précédent d’efforts de destitution contre des membres de son administration, paralysant effectivement les opérations clés du gouvernement et gérant le budget d’une manière qui sapait les fonctions fondamentales de l’État, y compris la sécurité publique.

Conséquences de la crise politique

La décision de Yoon a plongé la quatrième plus grande économie d’Asie et un allié militaire clé des États-Unis dans sa plus grande crise politique depuis des décennies, menaçant de briser la réputation de la Corée du Sud en tant qu’exemple de réussite démocratique.

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