Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a exhorté samedi son homologue américain Donald Trump à négocier la paix en Ukraine, après l’accord conclu sur Gaza, selon les informations des agences et des échanges téléphoniques. « Si une guerre peut être arrêtée dans une région, alors d’autres guerres peuvent certainement aussi être arrêtées, y compris la guerre menée par la Russie », a-t-il déclaré après un entretien téléphonique qualifié de « très positif ». « Il doit y avoir une volonté du côté russe de s’engager dans une véritable diplomatie – cela peut être réalisé par la force », a encore déclaré M. Zelensky. Donald Trump s’est exprimé ces dernières semaines avec un ton plus ferme vis-à-vis de Vladimir Poutine.
Zelensky appelle Trump à mettre fin à la guerre, comme au Moyen-Orient
Cette prise de parole survient à un moment où les positions restent difficiles à concilier entre les camps. Selon l’entourage du président ukrainien, il a réitéré son appel à une coopération plus ferme des États‑Unis pour faire pression sur Moscou et accélérer les efforts de défense aérienne ukrainienne. Des discussions envisagées portent aussi sur de nouvelles sanctions et sur l’énergie, avec une délégation ukrainienne conduite par la Première ministre Ioulia Svyrydenko attendue à Washington en début de semaine prochaine.
Contexte et bilan des frappes
Selon les autorités, samedi, plusieurs régions ont été touchées lorsque l’un des plus importants pilonnages russes du système énergétique ukrainien a plongé Kiev et neuf autres régions dans le noir. Au moins cinq personnes ont été tuées dans ces attaques, notamment dans les régions de Kherson et de Kharkiv. Selon un décompte de l’ONU rendu public vendredi, le mois de septembre a été particulièrement meurtrier pour les civils ukrainiens, confirmant « la tendance inquiétante à la violence intense » contre la population. Depuis l’invasion en 2022, la Russie cible chaque hiver le réseau énergétique ukrainien, privant des foyers d’électricité et de chauffage et perturbant l’approvisionnement en eau, ce que Kiev qualifie de crime de guerre.