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Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a officiellement proposé la nomination de Ioulia Svyrydenko au poste de Première ministre, dans le but de relancer un pays en pleine tourmente depuis le début de la guerre avec la Russie. Son annonce, faite le 14 juillet 2025, intervient dans un contexte de crise économique aiguë et de négociations diplomatiques difficiles, alors que Kyiv cherche à renforcer ses capacités militaires et économiques face à l’impasse dans les pourparlers de paix.
Une figure clé de la reconstruction et des négociations
Agée de 39 ans, Ioulia Svyrydenko s’est imposée comme une actrice majeure dans la sphère politique et économique ukrainienne. Diplômée en gestion antimonopole de l’Université nationale de commerce et d’économie de Kiev, elle a débuté sa carrière dans le privé avant de s’engager dans des responsabilités locales dans la région de Tcherniguiv. Elle a rapidement progressé dans l’administration nationale, notamment en occupant le poste de vice-ministre de l’Économie, puis en devenant vice-Première ministre en novembre 2021, à quatre mois de l’invasion russe.
Un rôle déterminant dans les négociations internationales
Elle a également joué un rôle central dans les négociations sensibles avec les États-Unis concernant l’exploitation des ressources naturelles de l’Ukraine. Notamment, elle a été considérée comme « clé » dans la conclusion de l’accord sur les minerais avec Washington, évitant une rupture diplomatique lors de tensions médiatisées à la Maison-Blanche impliquant Donald Trump. Son professionnalisme et sa capacité à garder son sang-froid lui ont valu la reconnaissance de ses pairs, comme l’ancien ministre Tymofiï Mylovanov, qui la décrit comme « une négociatrice très efficace ».
« Elle a réussi à éviter une crise majeure dans nos relations avec les États-Unis, ce qui est crucial pour l’aide militaire et financière de l’Ukraine », a-t-il déclaré.
Les enjeux d’un remaniement au sommet
La candidature de Svyrydenko est présentée comme une tentative par Zelensky de renouveler la gouvernance en pleine guerre, dans un contexte où la fatigue des Ukrainiens face à la guerre et à la crise économique se fait sentir. Son engagement à renforcer le potentiel économique du pays, à accélérer la production d’armements et à attirer des investissements, notamment français, témoigne de sa priorité à doter l’Ukraine d’une capacité de résistance accrue. La nomination doit encore être validée par le Parlement, qui devrait soutenir le président, fidèle à sa ligne politique depuis le début du conflit.
Avec cette nomination, la théorisation d’un changement de cap visant à dynamiser la machine gouvernementale et encourager la reconstruction du pays en période de guerre s’impose comme une stratégie clé dans la poursuite des efforts ukrainiens pour maintenir leur souveraineté et leur avenir économique face à la menace permanente de la Russie.