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Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a fermement rejeté la proposition américaine visant à reconnaître la souveraineté russe sur la péninsule de Crimée, une question au cœur des tensions persistantes entre Kiev, Moscou et Washington.
Un refus clair face au plan de paix américain
Lors d’une conférence de presse à Kiev, Volodymyr Zelensky a déclaré que reconnaître officiellement la domination russe sur la Crimée constituerait une violation de la Constitution ukrainienne. Malgré les pressions, il a affirmé avec détermination que cette reconnaissance ne serait jamais acceptée, même si cela pouvait mettre fin à la guerre sanglante qui sévit principalement hors de cette région contestée, occupée par la Russie depuis plus de dix ans.
L’image montre Volodymyr Zelensky entre deux drapeaux, s’exprimant face aux microphones lors d’une conférence à Kiev.
Les enjeux politiques derrière la ligne rouge de Zelensky
La position ferme de Zelensky repose sur une réalité politique profonde en Ukraine. Toute reconnaissance officielle du contrôle russe sur la Crimée serait perçue comme une concession dangereuse envers un rival considéré comme perfide, et serait vue comme un abandon des Ukrainiens encore présents sur la péninsule.
De plus, cela anéantirait les espoirs de réunification des familles séparées depuis l’annexion de 2014, lorsque de nombreux partisans de l’Ukraine ont fui tandis que leurs proches âgés ou pro-russes sont restés en Crimée.
Kostyantyn Yeliseyev, ancien chef adjoint du cabinet présidentiel, souligne que « pas un seul politicien ukrainien ne voterait pour légaliser l’occupation des territoires ukrainiens ». Selon lui, pour les membres du Parlement, une telle décision équivaudrait à un suicide politique.
La réaction de Donald Trump face au refus ukrainien
De son côté, l’ancien président américain Donald Trump a exprimé son incompréhension et sa frustration face à la position de Zelensky. Sur les réseaux sociaux, il a affirmé que la Crimée était « perdue depuis des années » et a suggéré que le dirigeant ukrainien prolongeait inutilement la guerre en s’accrochant à un rêve irréaliste.
« Il peut choisir la paix, ou alors il peut combattre encore trois ans avant de perdre tout le pays », a-t-il écrit, insistant sur l’importance d’accepter une solution rapide malgré les concessions territoriales.