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Une étude récente met en lumière les inégalités qui existent en Angleterre dans l’identification des besoins éducatifs spéciaux des enfants, en fonction du type d’école, des origines et des niveaux d’absence. Cette recherche, réalisée par l’Education Policy Institute (EPI), révèle que l’accès au soutien pour les enfants ayant des besoins éducatifs spéciaux et des handicaps (SEND) peut être comparé à une loterie.
Inégalités dans l’identification des besoins
Le rapport de l’EPI souligne pour la première fois des groupes spécifiques d’enfants qui sont plus à risque de ne pas recevoir le soutien dont ils ont besoin. Les élèves fréquentant des académies, par opposition aux écoles gérées par les autorités locales, ou ceux vivant dans des zones fortement académisées, sont moins souvent identifiés comme ayant des besoins éducatifs spéciaux par rapport à d’autres élèves.
Facteurs influençant l’identification
Les raisons évoquées par l’EPI incluent un nombre réduit d’élèves SEND dans les académies, une sous-identification, ou encore le fait que ces établissements répondent efficacement aux besoins sans passer par une identification formelle. De plus, les enfants ayant des barrières linguistiques, dont l’anglais n’est pas la langue maternelle, ainsi que ceux ayant des taux d’absence élevés et effectuant souvent des changements d’école, sont également moins susceptibles d’être identifiés.
Données sur les genres et les besoins émotionnels
Les filles sont moins souvent identifiées comme ayant des besoins sociaux, émotionnels et de santé mentale dans les écoles secondaires, malgré des probabilités similaires d’avoir des troubles comportementaux ou émotionnels. Le rapport a examiné deux cohortes, chacune composée de 600 000 enfants, afin d’analyser ceux identifiés comme ayant des besoins éducatifs spéciaux.
Appel à des réformes
Jo Hutchinson, directrice des besoins SEND à l’EPI, a déclaré : « Notre recherche a confirmé l’existence de cette loterie tant redoutée dans les écoles primaires et secondaires en Angleterre, en identifiant plusieurs groupes d’enfants à risque accru de ne pas bénéficier de soutien. »
Daniel Kebede, secrétaire général du National Education Union, a également souligné que certains établissements refusent l’admission d’élèves SEND, limitant ainsi leurs opportunités éducatives. Il appelle le gouvernement à enquêter sur ces pratiques.
Recommandations pour le gouvernement
Arooj Shah, présidente du conseil de l’Association des gouvernements locaux pour les enfants et les jeunes, a exhorté le gouvernement à dévoiler ses projets de réforme du système SEND lors de la prochaine révision budgétaire. Elle a ajouté que l’inclusion dans les écoles ordinaires, les structures d’accueil et les collèges devrait être une priorité, avec le développement d’un cadre national pour les besoins éducatifs spéciaux.