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Le parcours d’acceptation de soi est souvent semé d’embûches, surtout lorsqu’il s’agit de l’identité personnelle et des normes de beauté. Pour Naïs, ce chemin a commencé à l’âge de 14 ans, lorsqu’elle a décidé de porter ses cheveux crépus au naturel pour la première fois.
Une première expérience marquante
Naïs, qui était au collège en 4e, se souvient que jusqu’à ce jour, elle avait toujours gardé ses cheveux attachés. Elle espérait que ses camarades l’encourageraient et féliciteraient son choix. À sa grande surprise, la seule réaction qu’elle a reçue était celle de sa meilleure amie, qui a déclaré que ce n’était *« pas très beau »*. Ce moment l’a profondément marquée et l’a poussée à ne pas réitérer cette expérience immédiatement, marquant le début d’un long chemin vers l’acceptation de son identité.
Une identité métisse
Naïs est née d’un père gabonais et d’une mère française à la peau blanche. Elle a grandi à Castelnaudary, dans le Sud-Ouest de la France, où la diversité ethnique était peu représentée. Dès son enfance, elle a ressenti une différence et a compris que son histoire était complexe. Ce sentiment d’étrangeté a été amplifié par la perception qu’elle devait se comporter différemment des autres enfants, car elle se sentait moins comme une *« petite fille fragile »*.
Le rejet de ses racines gabonaises était un combat intérieur, car elle se sentait décalée par rapport à sa famille. Elle considérait même ses cheveux comme peu pratiques et peu esthétiques, un sentiment qu’elle a porté durant sa scolarité primaire.
Un tournant au collège
Ce n’est qu’au collège que Naïs a commencé à prendre conscience de sa véritable identité. Des discussions sur les différences, notamment autour des discriminations telles que celles liées à l’orientation sexuelle et au colorisme, ont ouvert son esprit. Ces échanges, menés dans le cadre de cours de SVT, lui ont permis de réfléchir à sa place et à sa valeur dans la société.
Parallèlement, elle a découvert le mouvement Nappy sur Instagram, qui célèbre la beauté des cheveux crépus et encourage l’acceptation de soi. Cela a été un véritable révélateur pour Naïs, lui permettant d’embrasser sa richesse culturelle et son identité métisse.