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OpenAI envisage d’introduire des publicités sur ChatGPT dès 2026, marquant un changement majeur dans le modèle économique de la plateforme, jusqu’à présent gratuite pour une grande majorité d’utilisateurs.
Une monétisation des utilisateurs gratuits prévue pour 2026
D’après des documents internes récemment révélés, OpenAI projette de générer près d’un milliard d’euros de revenus en 2026 via la « monétisation des utilisateurs gratuits », c’est-à-dire par la mise en place de publicités ciblées. Cette source de revenus, encore inexistante aujourd’hui, devrait fortement croître pour atteindre environ 22 milliards d’euros en 2029, dans le cadre des prévisions globales d’OpenAI qui tablent sur un chiffre d’affaires total de 110 milliards d’euros à cette échéance.
Cette évolution suggère qu’OpenAI souhaite transformer ChatGPT en un produit supporté par la publicité, ce qui représenterait un tournant important pour les millions d’utilisateurs qui utilisent le chatbot sans abonnement payant.
Un potentiel marché publicitaire colossal
Avec une audience estimée à environ 600 millions d’utilisateurs mensuels, ChatGPT représente une opportunité publicitaire majeure. Les annonceurs pourraient accéder à une vaste base d’utilisateurs actifs, ce qui donne un nouvel élan à la monétisation par la publicité dans le domaine de l’intelligence artificielle.
Pourtant, transformer ChatGPT en plateforme publicitaire risque de provoquer un changement radical dans l’expérience utilisateur, jusque-là focalisée sur la fourniture d’informations neutres et sans influence commerciale.
Des positionnements contradictoires au sein d’OpenAI
Cette stratégie semble à première vue en contradiction avec les déclarations antérieures des dirigeants d’OpenAI. En décembre dernier, Sarah Friar, directrice financière, indiquait clairement qu’il n’y avait pas de plans actifs pour intégrer des publicités sur ChatGPT, préférant miser sur la croissance via les modèles existants.
De son côté, Sam Altman, PDG d’OpenAI, s’est exprimé à plusieurs reprises contre la publicité, notamment lors d’une interview avec Lex Fridman. Il a expliqué qu’il n’appréciait pas les publicités pour des raisons esthétiques et éthiques :
- Il considère que les publicités ont servi un rôle temporaire sur Internet, mais que le monde dispose aujourd’hui de moyens suffisants pour financer des services sans recourir aux annonces publicitaires.
- Il préfère un modèle économique où les utilisateurs paient directement, garantissant ainsi que les réponses fournies par ChatGPT ne soient pas influencées par des intérêts commerciaux.
- Il craint les dérives où l’intelligence artificielle pourrait orienter les utilisateurs vers des produits ou services sponsorisés, détériorant la fiabilité des informations.
Extraits des propos de Sam Altman
« Je déteste un peu les publicités, juste pour une question d’esthétique. Elles ont été nécessaires à un moment pour lancer Internet, mais aujourd’hui, le monde est plus riche. J’aime que les gens paient pour ChatGPT et sachent que les réponses ne sont pas influencées par les annonceurs. »
« Je n’aime pas être le produit. Je préfère payer pour un service plutôt que d’être exposé à des publicités comme sur Twitter, Facebook ou Google. »
« Il faudrait des avancées majeures dans la publicité pour qu’elle n’interfère pas avec le contenu et qu’elle ne manipule pas la vérité au profit des annonceurs. »
Origine des informations
Les données sur ces prévisions financières proviennent de documents internes d’OpenAI obtenus par le média The Information, spécialisé dans les dossiers confidentiels des entreprises technologiques.