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Meta présente ses nouvelles lunettes connectées
Le groupe Meta, connu comme la maison-mère de Facebook et Instagram, a dévoilé mercredi son premier prototype de lunettes connectées intégrant de la réalité augmentée et de l’intelligence artificielle (IA). Bien que ce produit ne soit pas encore prêt pour la commercialisation, Meta mise sur son potentiel pour le futur, persuadé qu’il pourrait devenir aussi emblématique que les smartphones.
Les lunettes Orion : une innovation prometteuse
Intitulées Orion, ces premières lunettes à réalité augmentée et IA de Meta sont équipées d’une caméra, d’écouteurs et d’un assistant virtuel à commande vocale. Par rapport aux lunettes Ray-Ban déjà sur le marché, elles se distinguent par des mini projecteurs capables de projeter des vidéos, des écrans, ou même des hologrammes, le tout sans nécessiter le port d’un casque.
Mark Zuckerberg, le PDG de Meta, a décrit ces lunettes comme une véritable « machine pour voyager dans le temps ». Il a ajouté qu’elles offrent un aperçu fascinant du futur : « Je pense que cela va être vraiment enthousiasmant. »
Pour interagir avec les fonctionnalités de ces lunettes, l’utilisateur pourra utiliser sa voix et ses gestes, et, potentiellement à l’avenir, ses pensées, grâce à des capteurs intégrés dans un bracelet. Zuckerberg a précisé : « Il faut un appareil qui permette d’envoyer un signal depuis le cerveau. C’est le premier dispositif alimenté par notre interface neuronale sur le poignet. »
Un pari technologique audacieux
La présentation de ce prototype a été le point d’orgue de l’événement annuel au siège de Meta à Menlo Park. En utilisant un storytelling captivant, Zuckerberg a évoqué comment il a formé une équipe, il y a dix ans, pour concevoir des lunettes sans fil, légères et capables de projeter des images claires et lumineuses tout en permettant le contact visuel.
Jeremy Goldman, analyste chez eMarketer, estime que contrairement aux casques encombrants, les lunettes connectées ont un réel potentiel d’adoption par le grand public. Il souligne que le modèle Orion représente le pari de Meta vers un avenir « post-smartphone ». L’analyste précise que la clé du succès dépendra de la capacité des lunettes à simplifier la vie quotidienne des utilisateurs et de leur prix. Si Meta réussit à intégrer l’IA en temps réel de manière efficace, ces lunettes pourraient dépasser le stade de gadget.
La compétition et les défis de l’industrie
Snapchat n’est pas en reste et a également développé des lunettes connectées. La nouvelle génération de ses Spectacles, présentée en septembre, offre une résolution améliorée et des fonctionnalités avancées. Cependant, un constat demeure pour les deux entreprises : la technologie n’est pas encore suffisamment mature pour le marché de masse.
Les appareils proposés à ce stade seront probablement produits en quantités limitées, principalement destinés à des tests internes pour les lunettes Orion. Les modèles Spectacles de Snapchat sont réservés à un public restreint, soulignant ainsi les défis auxquels fait face cette industrie.
Une vision axée sur le métavers
Ce projet de lunettes connectées démontre clairement la vision futuriste de Mark Zuckerberg, qui envisage un Internet où les mondes réels et virtuels coexistent grâce à des appareils de réalité augmentée et virtuelle. Ce changement stratégique s’est matérialisé par le changement de nom de Facebook en Meta, signalant une transition vers le métavers.
Malgré le lancement de dispositifs de réalité virtuelle et de lunettes connectées, le métavers n’a pas encore trouvé son public. Cette obsession pour le métavers semble agacer certains investisseurs, surtout face aux pertes importantes enregistrées par la branche Reality Labs de Meta. Vishal Shah, vice-président de Meta en charge du métavers, a reconnu que l’engouement autour de cette technologie était en déclin, et il a souligné l’importance d’éviter des attentes irréalistes.
En somme, alors que Meta continue d’innover avec ses lunettes connectées, l’avenir de cette technologie et son adoption par le grand public restent à observer avec attention.