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Dans un entretien accordé aux Échos, Carlos Tavares, le PDG de Stellantis, a déclaré qu’il n’écartait pas la possibilité de fermetures d’usines face à une concurrence chinoise croissante en Europe.
Une concurrence accrue
Carlos Tavares a évoqué la nécessité de prendre en compte la montée en puissance des constructeurs chinois, qui multiplient les investissements dans de nouveaux sites de production en Europe. Selon lui, fermer les frontières aux produits chinois serait un piège, car ces entreprises pourraient contourner ces restrictions en établissant des usines sur le continent, partiellement financées par des subventions étatiques dans des pays à bas coûts.
Ne rien exclure
Face à cette situation, Tavares a indiqué qu’il ne fallait rien exclure concernant la menace qui pèse sur les usines de Stellantis. Il a souligné que si les constructeurs chinois réussissaient à obtenir 10 % de parts de marché en Europe, cela représenterait environ 1,5 million de voitures, soit l’équivalent de sept usines d’assemblage. Cela obligerait les constructeurs européens à envisager des fermetures ou des transferts de production.
Réactions de l’industrie
Des entreprises comme Volkswagen ont déjà abordé la possibilité de fermer des sites en Allemagne. Carlos Tavares a aussi mentionné qu’il n’y avait aucune raison d’accepter une diminution des performances si les Chinois continuaient à croître en Europe, tout en précisant que Stellantis maintiendrait son point mort en dessous de 50 % d’activité.
Changements à la tête de Stellantis
En réponse à des difficultés rencontrées en Amérique du Nord et en Europe, Tavares a réorganisé son équipe de direction, remplaçant sa directrice financière. De plus, il a confirmé qu’il prendrait sa retraite à la fin de son mandat en janvier 2026.
Objectifs de marge et normes environnementales
Le groupe a récemment revu ses objectifs de marge à la baisse pour 2024, alors qu’il avait affiché des marges supérieures à 10 % depuis sa création en 2021. Tavares a affirmé que si le contexte rendait cet objectif irréaliste, ils ne s’accrocheront pas à des chiffres peu réalistes. Il a également exprimé son opposition à tout report dans le renforcement des normes d’émissions de gaz à effet de serre en Europe.
Sur le sujet de l’immigration
Interrogé par LCI sur la nécessité de migrants pour faire fonctionner les usines, Tavares a souligné que la question était liée au taux de natalité. Il a ajouté que pour que la France continue à prospérer et à maintenir son niveau de vie, elle aurait besoin de cette main-d’œuvre.