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Un bureau historique, ayant appartenu à Louis XV, suscite aujourd’hui un intérêt renouvelé grâce à une analyse scientifique qui dévoile des indices sur les dernières heures de Maximilien Robespierre. Ce meuble, construit par l’ébéniste Antoine-Robert Gaudreau, est un chef-d’œuvre de l’ébénisterie française, orné de décorations en bronze qui, bien que dépolies par le temps, témoignent de son ancienne splendeur.
Un meuble chargé d’histoire
Livré en 1744, ce bureau a été conservé au garde-meuble royal, aujourd’hui connu sous le nom de l’hôtel de la Marine. En 1793, le Comité de salut public le saisit pour l’utiliser dans son siège au sein du bâtiment de l’Égalité, à l’emplacement actuel du Pavillon de Flore au Louvre. Les insignes royaux qui ornaient ce meuble ont été remplacés par des symboles révolutionnaires, notamment des bonnets phrygiens.
Les derniers instants de Robespierre
La légende affirme que Robespierre a passé ses dernières heures allongé sur ce bureau, dans la nuit du 27 au 28 juillet 1794. Arrêté à l’Hôtel de ville, il fut exécuté sans procès le 10 thermidor de l’an II. Des œuvres d’art, comme celles de Lucien-Étienne Mélingue et d’André Émile Larcher, ont immortalisé cet instant tragique.
Une enquête scientifique révélatrice
Pour confirmer l’héritage de cette table, Pierre Fournié des Archives nationales a sollicité Philippe Charlier, médecin et expert en enquêtes historiques. Ce dernier a analysé les taches présentes sur le revêtement du bureau, tentant de déterminer leur origine. Initialement déçu par des prélèvements peu probants, Charlier a réitéré son examen trois ans plus tard, utilisant des techniques plus avancées.
Des découvertes inattendues
Les analyses récentes ont révélé que les taches sur le bureau contenaient de l’hémoglobine, confirmant ainsi la présence de sang humain. En examinant les résidus, le chercheur a même identifié des traces de liquide céphalo-rachidien, suggérant que Robespierre avait été blessé ce soir-là. Ces résultats corroborent des témoignages contemporains sur les circonstances de sa mort et sur son état après la blessure.
Un héritage historique
Les travaux de Philippe Charlier, basés sur des méthodes modernes, mettent en lumière non seulement la tragédie de Robespierre, mais aussi l’importance de ce meuble dans la mémoire collective française. Ces recherches s’inscrivent dans un projet plus large de compréhension des événements révolutionnaires, et les résultats seront prochainement publiés dans une revue scientifique.