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Abarth en pleine tempête: électrique, thermique et incertitude

by charles
France

Abarth traverse une tempête économique et stratégique, entre les performances 100% électriques affichées par ses deux derniers modèles et l’incertitude autour d’un éventuel retour du thermique. Les chiffres illustrent les difficultés: les 500e et 600e, premiers éléments de la gamme, coûtent cher et présentent des autonomies qui ne suffisent pas à compenser un contexte hyperconcurrentiel. L’année 2024 a vu la marque vendre environ 10 000 voitures, et les analystes évoquent une hypothèse d’environ 2 000 exemplaires d’ici la fin de l’année. Sur le terrain, Alpine prend le dessus dans le segment et pousse Abarth à réévaluer sa trajectoire. Selon italpassion, Gaetano Thorel, responsable européen de Fiat et Abarth, a répondu à la question du retour du thermique par « Nous essayons… », une réponse qui alimente les spéculations et les inquiétudes sur l’avenir de la marque.

Abarth debat electrique et thermique
Illustration: débat sur l’électrification et le thermique chez Abarth

Abarth, en proie à la baisse des ventes et à l’orientation électrique

Les chiffres relatifs aux deux seuls modèles du catalogue, la 500e et la 600e, illustrent le virage électrique mais aussi les défis commerciaux. La 600e se situe autour de 45 000 € et la 500e autour de 36 780 €, avec des autonomies de 320 km pour la 600e et 250 km pour la 500e. Les ventes 2024 étaient d’environ 10 000 unités, et les signaux évoquent un possible atterrissage à 2 000 exemplaires d’ici fin 2025. Le contexte, marqué par une concurrence serrée et des investissements importants, laisse peu de marge pour une croissance rapide. « Nous essayons… », affirme selon italpassion Gaetano Thorel, le patron européen de Fiat et Abarth, ce qui témoigne d’un positionnement encore hésitant sur le recours au thermique.

Du côté des coûts et des obligations, les normes européennes qui visent la réduction des CO2 pèsent sur l’équation: l’investissement nécessaire pour adapter une motorisation sportive et les impacts potentiels du malus écologique accentuent l’incertitude autour d’un retour au thermique. L’avenir d’Abarth semble incertain, et la marque pourrait devoir privilégier une offre électrique cohérente avec son esprit tout en restant attractive financièrement.

Sur le terrain, Alpine a pris la place et vampirise le segment, ajoutant une pression concurrentielle nouvelle sur une marque qui cherche à conserver sa clientèle tout en élargissant sa proposition électrique. La situation est nourrie par une référence officielle qui rappelle que le service communication d’Abarth a pour sa part déclaré: « Nous ne confirmons ni n’infirmons rien ». Le doute demeure quant à l’orientation future et la capacité d’Abarth à réconcilier performance et prix dans un marché en mutation.

Le dilemme technique: rester électrique ou revenir au thermique

Le débat technique autour d’un éventuel retour au thermique est loin d’être tranché. Le retour du thermique sur la Fiat 500 est évoqué comme possibilité, mais les analyses pointent vers des obstacles importants: l’impossibilité technique d’intégrer un moteur 1,2 PureTech sous le capot de la 500, et la perspective d’adapter le moteur FireFly, réputé fiable et apte à recevoir un turbo. Selon « italpassion », la piste FireFly demeure envisageable, mais elle ne suffit pas à résoudre les défis posés par les normes CO2 et les coûts d’investissement.

Dans ce cadre, l’option d’une gamme électrique plus cohérente avec l’esprit de la marque pourrait être la voie retenue pour redonner du souffle à Abarth, tout en restant compétitif sur le plan tarifaire et en offrant une autonomie et des performances adaptées au segment sport. L’éventualité d’un retour pur au thermique semble désormais lointaine, mais elle n’est pas fermement exclue tant que les contraintes économiques et industrielles évoluent.

La possible réinvention passe par une offre électrique séduisante et accessible, et par une réorganisation du groupe qui supporte ce changement sans compromettre les marges. Alpine, de son côté, illustre le risque d’un basculement du marché vers des offres sportives compatibles avec une identité forte, ce qui force Abarth à clarifier sa trajectoire et ses priorités à moyen terme.

Un paysage concurrentiel et incertitude au sein du groupe Stellantis et avec Alpine

Le paysage concurrentiel s’intensifie avec Alpine qui occupe désormais une place dominante en vampirisant certains segments et en imposant des standards sur l’électrification et le design. Dans ce contexte, Abarth doit trouver son positionnement pour éviter l’érosion de sa base clientèle tout en conservant l’esprit sportif qui a façonné sa légende. Le message officiel d’Abarth rappelle que les décisions restent à confirmer ou infirmer, et que le chemin à venir dépendra des choix stratégiques du groupe et de la capacité de la marque à proposer une offre électrique attractive et viable économiquement.

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