Table of Contents
Safran mise sur la France pour sa nouvelle usine de freins carbone, un choix stratégique axé sur la souveraineté et la compétitivité
Le groupe aéronautique français Safran annonce l’implantation d’une nouvelle usine de fabrication de freins carbone dans l’Ain, un investissement de plus de 450 millions d’euros prévu à horizon 2030. Ce projet témoigne de la volonté de l’entreprise de renforcer sa production tout en s’appuyant sur une source d’énergie stable, décarbonée et compétitive, favorisant ainsi la relocalisation industrielle en France.
Un choix motivé par la stabilité énergétique et la politique de souveraineté
Selon Olivier Andriès, directeur général de Safran, la décision résulte principalement d’un accès garanti à une électricité abordable et propre, essentiel pour réduire les coûts de production, qui représentent environ 30 % pour les freins carbone. La localisation dans l’Ain a également été préférée à des options en Amérique du Nord, notamment l’Oregon et le Québec, en raison des coûts liés à l’acquisition du terrain, à la connexion électrique, ainsi qu’aux aides financières disponibles.
Ce déplacement s’inscrit dans un contexte de revitalisation industrielle française, souligné par le changement de gouvernance chez EDF avec l’arrivée de Bernard Fontana en mai 2025. La nouvelle dynamique dans les relations entre Safran et l’électricien national a permis de raccourcir le délai du raccordement aux réseaux électriques, passant de 60 à 45 mois, et d’assurer une stabilité énergétique propice aux investissements industriels de cette envergure.
Un vaste projet d’envergure mondiale avec une forte impact localisation
Ce site s’ajoute aux installations existantes de Safran à Villeurbanne, Walton (États-Unis) et Sendayan (Malaisie). La nouvelle usine doit contribuer à une augmentation de 25 % de la capacité de production de la société d’ici 2037. Prévoyant la création d’environ 200 emplois hautement qualifiés d’ici 2040, cette infrastructure s’inscrit dans la stratégie de Safran d’assurer une réactivité accrue face à la demande mondiale et de favoriser la souveraineté industrielle française.
Le président Emmanuel Macron a salué cette décision comme une étape clé dans la stratégie de réindustrialisation et de transition énergétique, soulignant que l’industrie française bénéficie désormais d’un écosystème plus favorable pour attirer les grands acteurs mondiaux.