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Gabriela Mistral, poétesse chilienne et lauréate du Prix Nobel décédée en 1957, continue d’inspirer par son engagement et sa poésie. Cet article explore son héritage et son impact sur la société chilienne, notamment à travers le prisme des luttes féministes et de la reconnaissance des droits LGBT.
Une figure emblématique de la poésie chilienne
« Moins de Pablo Neruda, plus de Gabriela Mistral », tel était le slogan affiché sur un mur de Santiago lors des manifestations historiques de 2019 contre les inégalités. Bien que l’œuvre de Neruda soit reconnue, son comportement envers les femmes soulève des questions. À l’opposé, Gabriela Mistral est devenue, au cours de la dernière décennie, une icône des luttes féministes et de la reconnaissance des droits LGBT.
Un héritage complexe
Dans le passé, Mistral a incarné des valeurs conservatrices, notamment pendant la dictature de Pinochet. Son image était celle d’une mère protectrice, et son œuvre était souvent interprétée de manière traditionnelle. En 1945, elle est la première femme et la première personne d’Amérique latine à recevoir le Prix Nobel de littérature, mais son engagement politique est souvent passé sous silence.
La redécouverte de Gabriela Mistral
La publication en 2009 de sa correspondance avec Doris Dana a permis de révéler un autre visage de Mistral : celui d’une femme passionnée, lesbienne et engagée. À travers ses poèmes et ses écrits en prose, elle s’insurgeait contre toutes les formes d’oppression, redécouvrant ainsi toute la richesse de son œuvre. Aujourd’hui, elle est célébrée au Chili pour son véritable héritage poétique et militant.
Un poème, un pays
Son recueil « Poème du Chili » traduit par Irène Gayraud est un voyage poétique à travers son pays natal, mettant en lumière la beauté et les luttes de ce dernier. Avec 560 pages et un prix de 28 €, ce livre est une invitation à plonger dans l’univers de cette grande poétesse.
