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À Paris, une exposition explore l’ambiguïté du lien maternel à travers les œuvres de plusieurs artistes. La Fondation Pernod Ricard accueille cette initiative intitulée Férocité à domicile, qui s’inspire du livre de la journaliste américaine Vivian Gornick, _Attachement féroce_.
Réflexions sur le lien maternel
Dans son ouvrage, Gornick évoque des relations complexes avec sa mère, décrivant une connexion parfois étouffante. À l’âge de 52 ans, elle écrit : _«Je n’ai pas de bonnes relations avec ma mère et, à mesure que nos vies avancent, il semblerait que ça empire. Nous sommes toutes les deux prisonnières d’un étroit tunnel intime, passionné et aliénant.»_ Cette dualité est au cœur de l’exposition, qui aborde les thèmes de l’amour maternel, de la culpabilité et des échos d’ingratitude dans les relations familiales.
Les artistes à l’honneur
Parmi les œuvres présentées, l’installation de l’artiste géorgienne Tolia Astakhishvili est particulièrement marquante. Les créations d’autres artistes explorent également ces thématiques, reflétant les luttes d’émancipation et les sentiments ambivalents qui caractérisent la relation mère-enfant, qu’il s’agisse d’une mère biologique ou d’une figure maternelle réinventée.
Une œuvre poignante : _Le Nez de ma mère_
Dans la vidéo _Le Nez de ma mère_ (2021), Harilay Rabenjamina interroge sa mère sur les critiques qu’elle lui avait adressées concernant sa décision de subir une chirurgie esthétique « pour avoir un nez de blanche ». Ironiquement, sa mère finit par suivre son exemple en refaisant son propre nez. Cette œuvre met en lumière les contradictions et les dynamiques souvent compliquées des relations familiales.
Cette exposition à la Fondation Pernod Ricard invite les visiteurs à réfléchir sur la complexité des liens maternels et les diverses manières dont ils peuvent se manifester dans l’art contemporain. En réunissant différentes voix artistiques, elle offre une plateforme pour explorer des expériences personnelles et universelles liées à la maternité.