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Le deuxième volet de la «trilogie paranoïaque» du cinéaste Alan J. Pakula, intitulé _A cause d’un assassinat_, fait l’objet d’un coffret collector qui inclut un ouvrage inédit de Jean-Baptiste Thoret. Ce film, à la fois formidable et déroutant, se penche sur les thèmes de la manipulation et des conspirations au sein des institutions américaines.
Un climat de suspicion
L’assassinat de John F. Kennedy à Dallas le 22 novembre 1963 a engendré un climat de méfiance profonde envers les institutions américaines, souvent accusées de dissimuler la vérité. Ce contexte historique a fortement influencé le cinéma des années 70, particulièrement dans le genre du thriller paranoïaque, qui mélange fiction politique, polar et espionnage.
Les ingrédients du thriller paranoïaque
Dans _A cause d’un assassinat_ (1974), Alan J. Pakula exploite une formule riche en éléments caractéristiques du genre :
- Conspirationnisme touchant aux hautes sphères de l’Etat
- Manipulations politiques agissant dans l’ombre
- Conditionnement de l’individu au sein d’un système complexe
Ce film est le deuxième de sa trilogie, précédé par _Klute_ (1971) et suivi par _Les Hommes du président_ (1976), sur le scandale du Watergate.
Une ouverture marquante
Le film débute avec l’assassinat d’un sénateur démocrate lors d’une interview au sommet de la tour futuriste Space Needle de Seattle. Même si le film ne fait jamais explicitement référence aux tragédies de Dallas ou à l’assassinat de Robert Kennedy en 1968, ces événements imprègnent son récit. La thèse officielle, selon laquelle le sénateur aurait été abattu par un serveur déséquilibré, laisse entrevoir un refus d’admettre l’éventualité d’un complot.