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Dans le film « Un amor » d’Isabel Coixet, l’histoire se déroule dans un village isolé, entouré de montagnes ocre, où l’on suit Nat, une jeune traductrice en quête de solitude. Fuyant la vie urbaine, elle s’installe dans une maison délabrée, où les conditions de vie sont précaires. Alors qu’elle redouble d’efforts pour se dissocier des autres, sa réalité devient de plus en plus troublante.
Une immersion dans un monde hostile
Nat, qui espère se couper du monde, se retrouve rapidement confrontée à son propriétaire, un homme intrusif et désagréable qui refuse de répondre à ses demandes de réparation. Elle fait la connaissance de Crapule, un chien maltraité qu’elle adopte, et avec qui elle développe un lien significatif au fil du temps.
Ce film, adapté du roman _Un amour_ de Sara Mesa, plonge le spectateur dans une atmosphère lourde et dérangeante. Les habitants du village, dont des hommes esseulés comme Piter, un artisan vaniteux, et Andreas, un maraîcher taciturne surnommé « l’Allemand », deviennent de plus en plus curieux, voire envahissants, à l’égard de Nat.
Une relation amoureuse troublante
Le film expose également les regards insistants de la caissière de l’épicerie, d’un vieux couple et d’une famille modèle qui revient chaque week-end. Une tension palpable s’installe, laissant craindre que Nat commette une erreur qui la révélerait aux autres comme une étrangère. Les paysages d’Espagne, à la fois magnifiques et austères, renforcent ce sentiment d’angoisse.
En parallèle, Nat continue son travail de traduction d’un témoignage poignant d’une réfugiée africaine. Ce travail, bien qu’émotionnellement éprouvant, devient une lutte pour elle. Lorsqu’Andreas lui propose une relation en échange de travaux dans sa maison, elle accepte et une passion obsessionnelle naît, l’entraînant plus loin dans une quête de connexion humaine dans une communauté où elle se sent toujours à l’écart.
Une performance remarquable
Laia Costa livre une performance impressionnante dans ce drame psychologique, portant le film sur ses épaules. Les dernières images laissent entrevoir que l’histoire d’amour de Nat n’était pas celle qu’elle semblait être, ajoutant une couche de complexité à cette exploration des thèmes de l’isolement et de l’obsession.