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Célébration des 20 ans du Musée précaire Albinet
À l’occasion des Journées européennes du patrimoine, une célébration critique va être organisée le 21 septembre, en présence de l’artiste à l’origine de ce projet, Thomas Hirschhorn.
Retour sur un événement marquant
Il y a deux décennies, Thomas Hirschhorn a marqué les esprits à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). Au cœur de la cité Albinet, il a créé un musée précaire où des œuvres majeures du Musée national d’art moderne (MNAM) ont trouvé refuge dans une simple cabane, installée pour une durée de douze semaines au pied des grands ensembles. Ce projet visait à impliquer les jeunes du quartier, qui ont été formés à la médiation par l’institution.
Ce musée précaire Albinet est devenu une référence dans les projets liant art et société. Thomas Hirschhorn souligne l’importance de cette initiative : _« Nous voulions affirmer que l’art peut avoir un impact dans le quotidien des gens, même de ceux qui ont bien d’autres problèmes que l’art. »_ En effet, des ateliers pour enfants, des conférences d’histoire de l’art, et des repas partagés entre voisins étaient au programme, créant ainsi un véritable rituel communautaire.
Une œuvre toujours d’actualité
Pionnier dans le domaine de l’art dans l’espace public, Thomas Hirschhorn a réalisé plusieurs interventions similaires, de la France à l’Allemagne. Ce 21 septembre, il se joint à l’équipe des Laboratoires d’Aubervilliers, centre d’art organisateur de cet événement anniversaire, pour une journée célébrant la force de l’art dans nos vies quotidiennes. La manifestation se déroulera de 10 heures à 22 heures, au « city stade » de la rue Albinet.
L’art comme vecteur de changement social
Yvane Chapuis, qui dirigeait les Laboratoires à l’époque du projet, déclare : _« Hier comme aujourd’hui, nous devons montrer que l’art peut exister en dehors de son écrin, que l’artiste se doit de sculpter le champ social. »_ Il appuie que ce musée précaire n’est pas simplement une opération artistique mais une œuvre à part entière, apportant une intensité nécessaire à Aubervilliers.
La célébration du 21 septembre sera l’occasion pour les participants de partager leurs souvenirs, rendant hommage à l’impact potentiel d’une œuvre d’art précaire dans l’espace public. Selon Thomas Hirschhorn, _« il s’agit de réaffirmer qu’une œuvre d’art “précaire” peut dépasser le statut d’objet et créer sa propre mémoire, sa légende, ses moments de grâce et son mystère. »_
Le Musée précaire Albinet, à travers cette célébration, témoigne de la puissance de l’art lorsqu’il est ancré dans la réalité sociale et culturelle des individus. Une belle occasion de redécouvrir l’utopie qui unit ces œuvres à notre quotidien.