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La jeune actrice britannique Bella Ramsey brille dans la série post-apocalyptique à succès The Last of Us, malgré certaines critiques la jugeant mal choisie pour incarner Ellie, une adolescente survivante désabusée. Si ce choix pouvait sembler surprenant au départ, la quatrième épisode de la saison deux révèle que cette apparente « erreur de casting » se transforme finalement en un atout majeur pour la série.
Un choix de casting audacieux et controversé
Lorsqu’HBO a annoncé que Bella Ramsey serait la nouvelle Ellie dans l’adaptation télévisée du célèbre jeu vidéo The Last of Us, beaucoup ont été étonnés. La comédienne britannique, encore relativement méconnue, s’est imposée face aux attentes des fans qui réclamaient des actrices plus établies, comme Kaitlyn Dever, qui jouera plus tard un personnage antagoniste dans la série.
Durant la première saison, Ramsey a su convaincre la majorité, apportant à Ellie la résilience, le charme et une profondeur inattendue. Pourtant, avec l’arrivée de la saison deux, basée sur le jeu The Last of Us Part II sorti en 2020, le débat sur un possible « mauvais casting » a resurgi.
Une divergence entre l’âge d’Ellie dans la série et le jeu
La saison deux se déroule environ cinq ans après les événements initiaux, présentant une Ellie plus âgée, plus sombre et dénuée de toute innocence juvénile. Bella Ramsey avait alors 20 ans, soit un an de plus que son personnage, mais sans les effets visuels marquant son vieillissement comme dans le jeu vidéo.
Dans le jeu, la version plus âgée d’Ellie était incarnée par Ashley Johnson, une actrice dans la trentaine, avec un vieillissement numérique du personnage. La jeunesse apparente de Ramsey, combinée à une certaine douceur d’âme, crée un contraste saisissant avec les traumatismes adultes et la noirceur du récit.
Ce décalage, loin d’être un défaut, modifie la dynamique et le sous-texte de la série, enrichissant considérablement son propos.
Un épisode qui révèle une nouvelle facette d’Ellie
Le quatrième épisode de cette deuxième saison illustre parfaitement cette transformation. Ellie, encore marquée par la perte de son père de substitution Joel (interpreté par Pedro Pascal), part en quête de vengeance accompagnée de Dina (Isabela Merced).
Contrairement à la saison précédente où Ellie sans Joel affichait une urgence désespérée, elle navigue désormais dans un monde d’indépendance et de responsabilités adultes.
La scène finale de l’épisode, où Dina annonce sa grossesse et Ellie s’exclame : « Holy s***, je vais être papa », souligne de manière originale la relation quasi-parentale entre Ellie et Joel, tout en rappelant la jeunesse et l’inexpérience du personnage.
Cette innocence contrastée face à des situations sombres offre une dimension tragique et fascinante à l’héroïne, rendant son parcours moral encore plus poignant au fil de la saison.
Une adaptation qui réinvente le personnage
Le choix de Bella Ramsey illustre l’un des avantages subtils de l’adaptation d’un jeu vidéo en série télévisée. The Last of Us s’est souvent attaché à reproduire avec fidélité les moindres détails du jeu original, mais c’est à travers le casting et l’interprétation que la série trouve sa singularité.
Ramsey ne se contente pas de copier l’arc d’Ellie tel que conçu dans le jeu. Leur performance recontextualise le personnage, offrant une nouvelle perspective sur des thèmes déjà présents, comme la perte de l’innocence et le passage à l’âge adulte.
Cette réinterprétation ouvre également la porte à des idées inédites, enrichissant la série tant sur le plan narratif qu’émotionnel.
Interprétation vs. casting : un débat enrichissant
Les critiques à l’encontre de Bella Ramsey ne témoignent pas d’un échec du casting, mais plutôt d’une difficulté à interpréter ce nouveau prisme donné au personnage.
Plutôt que de se demander si Ramsey a été mal choisi, la vraie question est de savoir à quel Ellie ils ont été choisis pour donner vie. Cette réponse se construit au fil des épisodes et promet une exploration profonde et nuancée.