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Critique du nouveau Superman de James Gunn : un héros plus humain

by Sara
Critique du nouveau Superman de James Gunn : un héros plus humain
France, USA

Fraîchement débarqué dans l’univers DC de Warner Bros., le réalisateur James Gunn réveille la franchise avec un reboot super-humain, prévu en salles le 9 juillet 2025. Toutefois, ce nouvel opus se prend parfois un peu trop au sérieux.

Une introduction balbutiante

Au commencement, le héros au slip rouge et à l’uniforme bleu azur, cape au vent, atterrit dans un souffle sur la banquise calme et immaculée, corps étalé de tout son long sur la glace, presque éteint. Enfin, pas tout à fait. Il vient de perdre un combat, et doit être réactivé, revitalisé. Un peu à l’image des franchises de super-héros qui battent de l’aile depuis plusieurs années, peinant à retrouver quelques couleurs et entrées au box-office.

Un super-héros plus humain

James Gunn, cinéaste inspiré par la trilogie des Gardiens de la Galaxie et d’un The Suicide Squad applaudi, joue plutôt finement sur les failles de son super-héros, le rendant presque ordinaire. « Tu dois te reposer, tu n’es qu’à 83 % de tes capacités », enjoint un robot protecteur à Superman. « Je dois retourner dans la mêlée », balaie l’intéressé, à peine remis sur pattes, déjà en mouvement. Gunn, missionné avec son camarade Peter Safran pour relancer la machine DC chez Warner Bros. en 2022, semble répondre aux sceptiques par la voix de son protagoniste.

Moins surhomme

Dans cette version, le surhomme n’est pas si surhumain. Incarné à l’écran par le tranquille David Corenswet, qui prend la suite d’Henry Cavill, l’extraterrestre aux super-pouvoirs, né sur la planète Krypton, est Clark Kent dans la vie de tous les jours. Il est journaliste au Daily Planet, porte de grandes lunettes, aime les toasts grillés, et a une collègue, Rachel Brosnahan, qui connaît déjà sa vraie identité. Il se vexe, s’emporte, se trompe, veut faire le bien – sauver le monde – et chérir sa bien-aimée. Ce personnage, bien que naïf, reflète le désir d’une époque qui valorise les sauveurs gentils.

Un film politique engagé

Notre belle âme, un peu trop interventionniste quand il s’agit de sauver ses compatriotes, est menacée par un Machiavel au crâne rasé et aux yeux bleus perçants, un milliardaire de la tech égotique (Nicholas Hoult). Ce dernier souhaite empêcher Superman d’arrêter l’invasion d’un petit peuple qui n’avait rien demandé pour devenir roi d’une partie de ce territoire. Toute ressemblance avec la réalité est loin d’être fortuite : le film aborde frontalement des thèmes comme les fake news, le clonage, et la montée du fascisme.

Effets spéciaux et esthétique

Côté image, Superman saute, fonce, vole et virevolte dans une galaxie ultracolorée et énergique, vivante et plutôt bien filmée. La scène d’action où notre surhomme sauve un bébé extraterrestre est particulièrement touchante. Cependant, James Gunn aurait pu se montrer plus généreux dans ses choix esthétiques, offrant des effets spéciaux plus inédits et festifs, incarnant davantage l’univers visuel.

Un avenir prometteur

Sans réinventer totalement les aventures homériques, Superman reste plus que prometteur. Et si l’avenir de l’homme était un super-héros ? Ou inversement…

David Corenswet dans le nouveau film Superman de James Gunn - Warner Bros.

Superman de James Gunn, avec David Corenswet, Nicholas Hoult, Rachel Brosnahan, 129 minutes, en salles le 9 juillet 2025.

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