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Aria Aber, poétesse d’origine germano-afghane, s’affirme comme une figure montante de la littérature à Los Angeles. Son premier roman, « Good Girl », plonge le lecteur dans l’univers d’une jeune femme tiraillée entre deux cultures, dans le Berlin des années 2000.
Un retour aux sources à Berlin
Nila, 19 ans, vient de terminer ses études dans un internat catholique et retourne à Gropiusstadt, le quartier de son enfance à Berlin. Ce lieu, décrit comme un espace vibrant, est le reflet de son vécu. Dans le roman, Nila évoque son environnement en citant les « mémoires des enfants de la drogue » du célèbre livre « Christiane F. » et souligne que « tout ce qui est laid est vrai. »
La honte de son identité
Nila ressent une profonde honte : pour les cafards dans sa salle de bain, les croix gammées dans son immeuble, son désir sexuel, son héritage afghan, ainsi que pour son vrai nom, Nilab Haddadi. Cette honte la pousse à mentir sur ses origines, prétendant que sa famille est grecque, tandis qu’elle navigue dans les nuits berlinoises, des clubs aux cuisines d’appartements partagés, sous l’emprise de diverses drogues.
Une œuvre audacieuse et unique
Ce roman n’est pas un récit de coming-of-age ordinaire. « Good Girl » reflète le charme mystérieux de sa créatrice. Aria Aber, née de réfugiés afghans à Münster, est déjà reconnue pour ses poèmes publiés dans des grands journaux tels que « The Guardian » et « The New York Times ». Récemment, elle a également été mise en lumière dans le magazine « Vogue » américain.
Un récit riche en émotions
« Good Girl », écrit en anglais puis traduit par Aber en allemand, est un texte vibrant et captivant. L’intrigue, à la fois élégante et intense, dévoile des vérités douloureuses. Nila défie les attentes de sa famille afghane, se rebelle contre l’image de la « fille bien » en adoptant un mode de vie provocateur, marquée par des comportements autodestructeurs.
Exploration des relations toxiques
Une grande partie du roman explore une relation amoureuse qualifiée aujourd’hui de « toxique ». Nila tombe sous le charme d’un écrivain américain plus âgé, et leur liaison est un mélange de passion dévorante et de désillusion, se déroulant dans un cadre riche en symbolique.
Une époque à redécouvrir
Aber réussit à capturer l’essence des années 2000, une période encore récente mais déjà marquée par des transformations sociales et technologiques. Le roman évoque une époque où la photographie était un art sérieux, avant l’ère des smartphones, et où la recherche d’identité se mêlait à des éléments de tradition et de spiritualité.
En somme, « Good Girl » est un ouvrage qui se distingue par sa profondeur et sa radicalité, invitant le lecteur à une réflexion sur l’identité, le multiculturalisme et les luttes personnelles d’une jeune femme dans un monde en mutation.