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Dans le monde de l’art et de l’écriture, certains prix et bourses se distinguent par leur originalité voire leur caractère absurde. Voici une sélection de prix artistiques insolites, souvent impossibles à remporter, qui témoignent d’un humour décalé et d’une créativité sans limite.
Des prix artistiques aux critères improbables
La bourse Arkansas River “Dave”
Attribuée chaque trimestre à un poète de limericks né dans le Sud et résidant sous l’eau, pas simplement au bord, du fleuve Arkansas. Les candidats doivent vivre immergés dans l’un des États du Colorado, Kansas, Oklahoma ou Arkansas, et porter obligatoirement le prénom « Dave », mais pas « David ».
Le prix George R. Herman
Organisé par la George R. Herman Society à Altoona, Pennsylvanie, ce concours invite les écrivains de fiction, non-fiction et poètes à soumettre 30 pages de travaux honorant directement la vie de George R. Herman, un résident du comté de Blair. Date limite : 25 mai 2015. Dotation : environ 47 000 €. Frais d’inscription : 85 €. Le jury est composé de George R. Herman lui-même.
Le prix d’excellence en écriture et parentalité
Ce prix annuel cherche à récompenser des parents d’enfants de moins de cinq ans qui excellent à la fois dans l’écriture et la parentalité. En pratique, il n’a jamais été décerné, car aucun parent dans cette situation ne parvient à exceller dans ces deux domaines simultanément.
La bourse « Aging Teen »
Destinée aux « adolescents vieillissants » ayant au moins cinq ans d’expérience en graffiti inversé, cette bourse offre 1 400 € pour le premier prix, 470 € pour le second, et 280 € pour le troisième. Les candidats doivent soumettre un CV, dix images de leurs œuvres récentes, ainsi qu’une définition personnelle des termes « adolescent vieillissant » et « graffiti inversé ». Aucun candidat n’a jamais postulé avant l’épuisement des fonds en 2006.
Des subventions aux conditions insolites
La subvention Baltimore–Pittsburgh « Intéressante »
La ville de Pittsburgh décerne chaque année environ 280 € à un écrivain de fiction résidant dans la métropole de Baltimore mais supportant des équipes de Pittsburgh. Les candidats doivent justifier leur attachement aux équipes dans leur biographie, accompagnée d’une photo les montrant portant le maillot #87 des Penguins de Sidney Crosby et une casquette jaune moutarde des Pirates époque Willie Stargell.
La résidence JoAnn Fabric
Cette résidence créative est ouverte à tout artiste, toutes disciplines confondues, capable de s’installer à un bureau presque vide, muni d’un unique fil de laine cobalt et d’une paire de ciseaux orange, dans un magasin JoAnn en liquidation. L’artiste peut créer tant que Brigitte ne repasse pas une troisième fois pour demander s’il a besoin d’aide. Actuellement indisponible car déjà occupée, il est suggéré d’essayer la cabine d’essayage de T.J. Maxx.
La bourse sans contrainte de résidence
Cette subvention de 1 400 € par mois concerne un poète, mémorialiste ou auteur de fiction de n’importe quel État des États-Unis. Elle ne requiert aucune qualification particulière, juste un intérêt pour l’écriture et la mention d’autres résidences artistiques fréquentées. Les candidats peuvent envoyer un simple mail exprimant leur souhait d’obtenir la bourse. Date limite : hier.
Des hommages surprenants et des résidences atypiques
Le prix Don DeLillo
La Fondation Antioch de Washington, D.C., offre un prix annuel d’environ 140 000 € à un écrivain de fiction, non-fiction, mémorialiste, dramaturge ou poète résidant aux États-Unis, au Mexique ou au Canada, dont l’œuvre reflète, même de manière lâche, les styles et valeurs de Don DeLillo. Les candidats doivent envoyer cinq pages de texte écrit au cours des vingt dernières années. Aucun frais d’inscription. Condition surprenante : il faut être Don DeLillo lui-même.
La résidence « Jack Kerouac Experience »
En manque d’inspiration ? Pensez à vous installer chez votre tante Winnie, qui vous offre une chambre d’ami pour écrire, à la façon de Sal Paradise dans On the Road. Contrairement à la tante de Paradise, Winnie est très intéressée par votre travail et constamment présente. Cependant, cette opportunité est momentanément indisponible car la chambre a été louée à un étudiant diplômé.
La résidence « Votre appartement » à Hoboken
Vous avez toujours votre appartement ? Celui-ci peut servir de résidence artistique improvisée, où il suffit de s’asseoir et d’essayer d’écrire. En quoi cela diffère-t-il du chômage ? Pas beaucoup, mais toute résidence reste préférable à aucune.
MacDowell
Et puis, bien sûr, il y a MacDowell : vous pouvez postuler… tout le monde peut postuler.