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Esparta, la célèbre cité-État de la Grèce antique, a longtemps fasciné les historiens et les amateurs de culture. Le professeur d’histoire ancienne à l’Université de Séville, César Fornis, a récemment publié un ouvrage intitulé Esparta, ville de la vertu et de la guerre, qui explore les réalités et les mythes qui ont façonné la légende d’Esparta.
Un héritage complexe
La Grèce occupe une place centrale dans l’histoire de la culture occidentale, et Esparta a joué un rôle essentiel en tant qu’exemple de vertu civique et de liberté politique. Cependant, des mythes ont émergé, déformant son héritage, notamment à travers des mouvements comme le national-socialisme qui ont exploité la culture spartiate au point de la trahir. Le livre de Fornis, qui s’inscrit dans la continuité de ses recherches, éclaire ces questions complexes.
Esparta et son influence historique
Fornis décrit Esparta comme un modèle de régime politique idéal, influençant les périodes hellénistique et romaine. Il souligne que lors de la Renaissance, des penseurs comme Thomas More ont fait référence à Esparta dans leurs utopies. Ce processus a culminé avec l’Illumination, où Esparta est devenue un symbole de vertu, représentant un patriote luttant pour la liberté et le bien commun.
Les relations entre Esparta et Athènes
La dynamique entre Esparta et Athènes a évolué au fil du temps. Fornis explique qu’Athènes a acquis son pouvoir au Ve siècle avant J.-C. sous Périclès, tandis qu’Esparta était déjà l’État le plus puissant depuis le VIIe siècle. Bien qu’ils aient combattu ensemble contre les Perses, des tensions grandissantes ont entraîné la guerre du Péloponnèse.
Une vision romantique de la culture spartiate
Au cours des siècles, la perception d’Esparta a été façonnée par des sources extérieures, souvent biaisées. L’absence de sources historiques internes a conduit à une interprétation déformée de leur société. Des œuvres modernes, comme la bande dessinée 300 de Frank Miller, ont également contribué à cette image romantique et simplifiée d’Esparta.
Les défis d’une éducation spartiate
Fornis souligne que l’éducation à Esparta était la première éducation publique de l’histoire, organisée par l’État avec des rituels d’initiation. Bien que les Espartans aient eu des connaissances de base en musique et mathématiques, l’éducation était largement axée sur la formation militaire et civique.
Une réflexion sur la modernité et l’héritage d’Esparta
Dans son livre, Fornis examine comment les valeurs d’Esparta ont été mal interprétées, notamment la vision de la femme spartiate par des penseurs comme Simone de Beauvoir. Bien que les femmes d’Esparta aient joué un rôle actif dans la société, ce modèle a été récupéré et déformé par les idéologies totalitaires du XXe siècle.
Un regard vers l’avenir
Avec plus de 25 ans d’étude derrière lui, César Fornis espère que son ouvrage contribuera à une meilleure compréhension d’Esparta et de son rôle dans l’histoire. Son livre se veut un guide accessible, explorant huit siècles d’histoire d’Esparta à la domination romaine.


