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Le film « Los Frikis » est une œuvre captivante qui plonge dans l’univers de la rébellion punk à Cuba, au début des années 1990. Inspiré par des événements réels, le film raconte l’histoire de centaines de jeunes Cubains marginalisés qui s’injectent le VIH dans l’espoir d’échapper à la répression politique en intégrant des cliniques gouvernementales.
Une histoire de rébellion et de résilience
Le titre « Los Frikis » est la traduction espagnole du mot « freaky », qui fait référence au mouvement punk rock qui s’est développé à Cuba dans les années 1980 et 1990. Adria Arjona, l’une des actrices principales, a exprimé l’importance de ce récit : “J’ai grandi à Miami, j’ai une famille et des amis cubains, mais je ne connaissais pas spécifiquement cette histoire.”
Des acteurs au cœur de l’histoire
Arjona, qui a également joué dans la comédie romantique « Hit Man » et dans des séries comme « Andor » et « True Detective », a discuté du film aux côtés de ses co-stars Héctor Medina et Eros de la Puente. « Los Frikis » est écrit et réalisé par Tyler Nilson et Michael Schwartz, connus pour leur film « The Peanut Butter Falcon ».
Les cliniques : un refuge controversé
Au cours de la crise du VIH/SIDA, les sanatoriums de Cuba ont suscité à la fois des éloges et des critiques. Bien que ces établissements aient été reconnus pour contenir la propagation du VIH, ils ont également été qualifiés par certains de “prisons confortables”. En mai 1993, Cuba comptait 927 cas de séropositivité au VIH et 187 cas de SIDA, tandis que Porto Rico, avec un tiers de sa population, en avait plus de 8 000.
Un milieu de vie contrasté
Les jeunes Cubains qui aspiraient à échapper à la répression croyait que rejoindre un sanatorium était une solution viable. Dans ces centres, des groupes de punk se formaient, permettant à ces jeunes de s’exprimer librement, tout en affrontant la dure réalité de la maladie. Paco, un des personnages principaux, mentionne : “Vous pouvez aller en prison pour n’importe quoi ici.”
Une mémoire douloureuse mais porteuse d’espoir
Héctor Medina a préparé son rôle en parlant à un médecin d’un sanatorium qui vit maintenant aux États-Unis. Ce dernier a partagé ses souvenirs douloureux, ayant perdu des amis à cause du SIDA. Bien que la plupart de la musique punk produite à l’époque ne soit pas conservée, le film véhicule un message positif sur la liberté trouvée dans l’amitié et l’amour.
Dans le film, le personnage d’Arjona, María, évoque la fugacité de la vie : “Vous ne pouvez pas vous attendre à garder quoi que ce soit.” Cela résonne avec l’idée que, même dans les moments les plus sombres, la communauté et la famille sont essentielles.
Une sortie tant attendue
« Los Frikis » sera présenté à New York et Los Angeles à partir de ce vendredi et dans certaines salles à travers le pays à partir du 25 décembre.