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Olivier de Kersauson, marin emblématique, explore dans son nouveau livre *Avant que la mémoire s’efface, quelques propos maritimes* (Le Cherche Midi) la nature intime de sa relation avec le vent, cet élément vital et mystérieux pour tout marin. À travers ses pages, il révèle comment le vent, qu’il soit une douce brise ou une tempête violente, façonne non seulement la navigation, mais aussi son existence.
Une relation charnelle avec le vent
Dans son ouvrage, Kersauson décrit le vent comme un compagnon constant, à la fois bienfaiteur et redoutable. « Le vent est quelque chose de culturellement oublié, confie-t-il. J’ai fouillé des archives maritimes pour ce livre, et j’ai été étonné de constater qu’on en parlait peu. » Il souligne l’importance du climat dans la navigation, rappelant que « une course en mer est toujours dépendante d’une succession d’événements météorologiques ». Cette sensibilité au vent est profondément ancrée dans son enfance bretonne, où il en a fait un élément central de son éducation.
Le vent, un miroir de la culture bretonne
Olivier de Kersauson évoque comment, dans son éducation bretonne, le vent est perçu comme un phénomène chargé de mystère. « Quand tu es petit, tu penses que le vent charrie des choses mystérieuses… » explique-t-il, ajoutant avec humour : « Il n’y a pas de vent favorable pour les gens qui ne savent pas où ils vont. » Cette réflexion, qu’il attribue à Confucius, révèle la profondeur de sa pensée et son lien profond avec ses racines culturelles.
Un homme de médias et de réflexion
Actuellement, Kersauson se trouve à Paris, à la brasserie du Bristol, où il partage ses réflexions sur la vie et son parcours. Il apparaît régulièrement dans les médias, enchainant les interviews et les émissions, tout en maintenant son franc-parler et ses réparties cinglantes. « Je bosse », se plaint-il en riant, conscient de sa popularité en tant que personnalité médiatique. Ses anecdotes et sa manière de raconter le monde qui l’entoure font de lui un interlocuteur captivant.
Un parcours de vie riche et une philosophie unique
À 80 ans, Kersauson aborde la vie avec une philosophie unique. « Je n’ai pas de besoins, que des plaisirs », déclare-t-il tout en savourant un morceau de camembert avec un verre de Bourgogne. Sa capacité à profiter des petites choses et à apprécier la beauté du monde, même après avoir affronté des défis tels que la maladie, témoigne de son sens aigu du bonheur. Il se considère comme un « vrai barbare », préférant vivre en dehors des conventions sociales pour se concentrer sur ce qui lui apporte de la joie.
Réflexions sur la nature humaine
Dans son livre, Kersauson explore également la complexité de la nature humaine. « Quand on passe du temps seul, on se connaît bien », explique-t-il, soulignant l’importance de la solitude pour mieux comprendre les autres. Il évoque la dualité de chacun, entre le merveilleux et le sordide, et comment cette réalité enrichit les interactions humaines.