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Le groupe mythique The Cure fait un retour très attendu après 16 ans d’absence avec un nouvel album, *Songs Of A Lost World*, qui promet de ravir les fans de rock gothique.
Un retour glorieux
Quand l’un des plus grands groupes de rock au monde prend un congé de 16 ans entre deux albums, on peut s’attendre à quelque chose de spécial lors de son retour en studio. The Cure répond à ces attentes avec une sortie qui figure parmi les plus anticipées de 2024. *Songs Of A Lost World*, disponible dès aujourd’hui, est un véritable tour de force qui compense largement ces années d’absence.
Un mélange d’extrêmes
Le groupe, emblématique du gothique et du maquillage noir des années 1980, présente un savant mélange d’extrêmes. D’un côté, ils ont créé des morceaux de pop romantique comme *The Love Cats*, et de l’autre, ils ont exploré l’introspection mélancolique avec des albums tels que *Disintegration* en 1989. Leur dernier opus, il est juste de dire, s’inscrit plutôt dans cette dernière catégorie.
Une production réfléchie
Le leader Robert Smith a teasé l’arrivée de l’album pendant des années. Il a annoncé le titre en 2022 et a abandonné plusieurs sélections de morceaux avant de finaliser la liste des titres. De nombreuses chansons contiennent de longues sections instrumentales, ce qui signifie que les refrains adaptés à TikTok et autres concessions à la mode pop sont rares.
Une ambiance mélancolique
Ce comeback est parfaitement dosé. L’album, le quatorzième du groupe, s’ouvre et se termine par deux morceaux lents qui réaffirment les compétences de The Cure en tant que maîtres de l’obscurité délicieuse. La voix de Smith n’apparaît qu’à mi-parcours du morceau d’ouverture de sept minutes, *Alone*, mais une atmosphère de romance maudite a déjà été bien établie grâce à un arrangement riche dirigé par des cordes symphoniques et le puissant rythme de la batterie de Jason Cooper.
Des paroles personnelles et touchantes
La piste de clôture, *Endsong*, intensifie le drame avec ses guitares tourbillonnantes, créées par Smith et Reeves Gabrels, ancien acolyte de David Bowie. Cette chanson de dix minutes aborde le thème du vieillissement et reflète un monde profondément changé depuis les débuts du groupe à Crawley. ‘I’m outside in the dark, wondering how I got so old,’ chante Smith, 65 ans. ‘It’s all gone, it’s all gone.’
Malgré cette mélancolie, *Songs Of A Lost World* offre une expérience étrangement réconfortante. Smith chante avec clarté et conviction, et les références à des pairs post-punk comme New Order et Joy Division sont présentes, tout comme l’énergie de Siouxsie And The Banshees.
Un projet ambitieux
The Cure a également pensé à la suite. Smith a laissé entendre que *Songs Of A Lost World* est la première partie d’une trilogie, qui comprendra également un album plus optimiste. Il y a même un aperçu de ce à quoi pourrait ressembler une collection plus joyeuse avec le morceau *Drone:Nodrone*, une chanson sur un drone qui a volé de manière inattendue au-dessus de son jardin dans le Sussex.