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En raison des risques d’effondrement de la falaise, certaines portions du sentier du littoral sont désormais interdites aux piétons ; la Corniche basque propose toutefois des itinéraires alternatifs sécurisés pour les randonneurs et les cyclistes désirant découvrir ce site naturel de 360 hectares sans emprunter la route départementale.
Itinéraire sécurisé depuis Hendaye jusqu’au fort de Socoa sur la Corniche basque
Le parcours conseillé débute à Hendaye, aux grilles du château‑observatoire Abbadia, idéalement après la visite de ce manoir néogothique construit à la fin du XIXe siècle par Viollet‑le‑Duc. Plutôt que de suivre la direction de Saint‑Jean‑de‑Luz, prenez la route de la Glacière jusqu’à un embranchement faisant face à un tunnel ferroviaire ; là, tournez à gauche sur le chemin d’Anziola.
Après environ 300 mètres, bifurquez à droite sur le chemin d’Etxail‑Bordaberri. Un panneau signale la liaison cyclable reliant Hendaye à Socoa : c’est ce chemin qui vous mènera sur près de 6 kilomètres jusqu’au fort de Socoa. Le tracé, souvent ombragé, longe bois, champs et quelques maisons isolées, et prend progressivement de la hauteur au‑dessus du littoral.
Le parcours offre un cadre bucolique, loin de la cohue estivale qui fréquentait autrefois le sentier du littoral. Quelques éléments remarquables jalonnent la route : des palombières perchées, un ancien fronton et la ferme Amatxi Baita ornée de nombreuses bouées de pêche multicolores suspendues aux arbres.
Plus loin, des vignes apparaissent et un panorama s’ouvre au sommet de la Corniche, point de décollage pour planeurs et paramoteurs. Au croisement du photogénique chemin des Crêtes, le belvédère propose une vue à 360° sur le littoral, la Rhune et les montagnes espagnoles de Peñas de Aia, appelées aussi « les Trois Couronnes ». Le lieu est propice au pique‑nique avant la descente vers Socoa par le chemin d’Handiabaita, puis une pause rafraîchissante possible sur la plage de Ciboure après environ une heure de marche.
Vignoble, chapelle et Maison de la Corniche : points d’intérêt nommés
Vignoble Egiategia
En 2009, Emmanuel Poirmeur a commencé à replanter des vignes sur la Corniche basque, alors que certains doutaient de la possibilité de produire du vin sur le littoral. Jusqu’au début du XXe siècle, la Corniche comptait pourtant entre 50 et 100 hectares de vignes.
Aujourd’hui, le domaine Egiategia exploite 2 hectares de chardonnay destinés à produire trois vins élevés ensuite sous la mer, au pied de la digue de l’Artha, dans la baie de Saint‑Jean‑de‑Luz : Dena Dela, Artha et Erlaitza (« corniche », en basque). Dressé entre mer et montagne, le vignoble du domaine Egiategia est un site aussi esthétique que qualitatif.
La chapelle Notre‑Dame‑du‑Bon‑Secours (Socorri)
La chapelle Notre‑Dame‑du‑Bon‑Secours, appelée Socorri, est édifiée au sommet d’une colline au cœur de la Corniche. Elle occupe l’emplacement d’une église érigée en 1630 par des marins d’Hendaye, de retour du siège de La Rochelle, reconnaissants à la Vierge Marie d’un vent favorable qui les avait épargnés.
Le petit oratoire est entouré de stèles discoïdales typiques du Pays basque correspondant aux tombes des victimes de l’épidémie de choléra de 1855. Perchée sur un belvédère, la chapelle offre par ailleurs un joli point de vue sur les montagnes et l’océan.
Adresse mentionnée : 32, rue Notre‑Dame‑de‑Socorri, Urrugne.
La Maison de la Corniche
Installée dans une ancienne ferme basque nommée Asporotsttipi, entre le camping Eskualduna et l’océan, la Maison de la Corniche est un centre d’interprétation consacré aux richesses de cet espace naturel. Ouverte à tous, elle propose une exposition permanente sur la géologie, la faune et la flore endémiques.
Des expositions temporaires, des animations spécifiques et des ateliers créatifs pour les enfants permettent d’approfondir certains thèmes. La Maison rappelle également que la Corniche abrite plus de 800 espèces différentes, dont certaines menacées.