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Sur le plateau de Millevaches, qui s’étend entre la Haute-Vienne, la Creuse et la Corrèze, deux loups gris, un mâle et une femelle, attirent l’attention. Pas n’importe quel couple : le mâle provient de la lignée germano-polonaise, tandis que la femelle présente deux traits noirs sur ses pattes avant, caractéristiques de la lignée italo-alpine. Ce duo constitue une première en France et pourrait permettre un brassage génétique bénéfique pour cette espèce menacée.
Menaces sur les loups
Malheureusement, Vincent Primault, fondateur de l’association naturaliste Carduelis, avertit que ces deux loups pourraient être abattus prochainement. En effet, un des 25 éleveurs autorisés à tirer en cas de défense a déjà mis en œuvre cette autorisation après une inquiétude concernant une possible attaque sur son troupeau en novembre dernier. Cependant, aucune attaque n’a eu lieu depuis.
Une pétition pour les sauver
Face à cette situation, l’association Carduelis a lancé une pétition le 4 mars dernier pour préserver ces deux loups, recueillant près de 46 000 signatures. Les naturalistes soulignent que les prédateurs jouent un rôle crucial dans l’équilibre des écosystèmes. Plutôt que de les éliminer, il serait plus judicieux de trouver des solutions de cohabitation.
Dialogue et cohabitation
Les éleveurs s’interrogent sur la protection de leurs troupeaux ; cependant, Vincent Primault insiste sur le fait que tuer les loups ne résout pas le problème. Les loups finissent toujours par revenir. Il rappelle qu’un autre loup avait été abattu dans le Limousin en 2023, suivi de ces deux autres individus remarquables. De plus, le mâle a déjà été blessé par balle l’année dernière mais a réussi à survivre.
Une réunion pour trouver des solutions
L’association prône un dialogue pour identifier des solutions adaptées à chaque territoire et chaque loup, soulignant que l’élimination ne devrait plus être une option. Une réunion appelée « cellule loup » est prévue le 26 mars en Corrèze, et Carduelis espère y participer pour partager une perspective différente.
Un avenir incertain
Vincent Primault reste pessimiste quant au sort des loups, déplorant que la gestion des loups n’évolue pas en France, surtout en comparaison avec des pays comme l’Italie. Un documentaire réalisé par Carduelis sur cette thématique devait être projeté dans un lycée forestier, mais a été annulé en raison de la tension avec les syndicats agricoles.
Malgré ces défis, l’association continue de se battre pour la protection de ces loups et appelle à une révision de la perception des prédateurs pour le bien de l’écosystème et des éleveurs.