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La crise sanitaire à Gaza atteint un niveau alarmant, particulièrement chez les enfants qui souffrent d’un manque criant de soins essentiels. Les infrastructures médicales sont gravement compromises, notamment en raison de la destruction d’équipements clés comme les appareils d’IRM, rendant difficile le diagnostic et le traitement de nombreuses pathologies.
Une situation critique à l’hôpital Rantissi pour enfants
L’hôpital Rantissi, situé à Gaza, était autrefois la seule structure offrant des soins complets aux enfants du secteur. Aujourd’hui, il subit une pression immense. Ces dernières semaines, la surcharge est devenue insupportable en raison de l’afflux de personnes déplacées venant du nord et de l’ouest de Gaza. Parmi les affections en hausse figure la méningite, qui inquiète d’autant plus avec l’arrivée de l’été.
Un médecin de l’établissement décrit la situation comme « très inquiétante », soulignant notamment le manque d’équipements indispensables pour les diagnostics, notamment l’absence d’appareils d’imagerie comme l’IRM.
Des témoignages poignants de familles en détresse
- Une mère raconte : Son fils a été extrait des décombres après un bombardement israélien il y a un an et demi. Soigné initialement dans un autre hôpital, il souffre aujourd’hui de maux de tête sévères et fréquents, ainsi que d’évanouissements. Elle déplore l’absence d’IRM à Gaza, outil indispensable pour un diagnostic précis.
- Un père témoigne : Son enfant souffre d’un gonflement généralisé, mais aucun médicament n’est disponible dans la majorité des dispensaires de Gaza.
- Le cas de Souhaib : Ce jeune garçon, victime d’une agression israélienne, a perdu l’usage de ses bras et jambes. Sa mère explique que les médecins ignorent la nature exacte de sa maladie, la comparant à une forme de paralysie infantile. Elle est seule à s’occuper de lui, dans l’incapacité de pourvoir à ses besoins fondamentaux tels que l’alimentation et les couches.
- Une autre mère évoque : La souffrance de sa fille de quatre mois, née dans des conditions extrêmement difficiles. La nourrisson souffre de diarrhées persistantes, de douleurs abdominales, d’éruptions cutanées et d’une perte de poids sévère, passant de 5 à 3 kilogrammes. Elle déplore l’absence de lait adapté et de matériel de diagnostic, exprimant sa peur de perdre sa fille comme elle a déjà perdu un autre enfant.
Conséquences du blocus et des attaques sur l’accès aux soins
Le blocus imposé à Gaza, combiné aux dommages causés par les frappes militaires, a gravement limité l’accès aux soins médicaux adaptés pour les enfants malades. Le manque de médicaments, de matériel de diagnostic, et de traitements spécialisés aggrave la situation sanitaire.
Cette crise sanitaire met en lumière les difficultés extrêmes rencontrées par les familles et le personnel médical dans un contexte où la santé des enfants est compromise par des facteurs hors de leur contrôle.