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Face à l’aggravation des déserts médicaux en France, 1 500 élus locaux appuient une proposition de loi majeure visant à réguler l’installation des professionnels de santé. Cette initiative, portée par le député socialiste Guillaume Garot, sera de nouveau débattue à l’Assemblée nationale le 6 mai.
Un appel massif des élus contre les déserts médicaux
Depuis plusieurs années, les élus locaux constatent l’ampleur croissante des difficultés d’accès aux soins dans certaines régions. Multipliant les alertes, ils se retrouvent souvent impuissants face à une compétence de santé qui leur échappe. Le 4 mai, dans un texte publié par La Tribune Dimanche, 1 500 d’entre eux ont exprimé leur soutien à la proposition de loi de Guillaume Garot, qui vise à combattre les déserts médicaux en France.
Dans ce texte, les élus soulignent l’importance d’une action coordonnée et appellent les députés à voter pour cette loi, qu’ils jugent « indispensable » pour garantir la promesse républicaine d’un accès équitable aux soins sur tout le territoire.
Une régulation contestée mais nécessaire
La mesure phare de ce texte législatif est une régulation de l’installation des professionnels de santé, conditionnant la venue d’un praticien dans une zone sous-dotée au départ d’un autre dans une région surdotée. Cette proposition rencontre une forte opposition chez les médecins, qui y voient une atteinte à leur liberté d’installation.
Pour les élus, cette régulation est un levier essentiel face à une démographie médicale en nette diminution, qui devrait se poursuivre jusqu’en 2030. Ils insistent sur le fait qu’il n’existe pas de « solution miracle » pour répondre à ce défi majeur de santé publique.
Un enjeu de santé publique au cœur des débats
Le débat autour de cette proposition s’inscrit dans un contexte où la répartition inégale des médecins sur le territoire français accentue les inégalités d’accès aux soins. Les élus locaux, souvent en première ligne, témoignent du désarroi de leurs administrés confrontés à ces déserts médicaux.
Ils appellent tous les députés à prendre conscience de l’urgence de la situation et à utiliser tous les moyens législatifs pour y remédier.