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Chaque année, le virus du papillomavirus humain (HPV) est responsable de près de 6 400 nouveaux cas de cancer, principalement du col de l’utérus, et de 35 000 lésions précancéreuses. Si la vaccination n’a pas été réalisée entre 11 et 14 ans, un rattrapage est possible pour les deux sexes entre 15 et 19 ans, et elle est recommandée jusqu’à 26 ans révolus pour les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH). La Haute Autorité de Santé (HAS) souhaite toutefois élargir ce rattrapage à tous les jeunes adultes jusqu’à 26 ans avec le vaccin Gardasil 9, tout en rappelant que la priorité demeure la vaccination des adolescents de 11 à 14 ans.
Des lésions précancéreuses et le risque HPV
« Près de 80 % des personnes sexuellement actives seront infectées à un moment de leur vie par un ou plusieurs HPV », résume la HAS. Le risque d’infection est accru au début de la vie sexuelle, avec 60 % des primo-infections qui surviennent dans les cinq ans suivant le premier rapport. Bien que l’infection à HPV soit transitoire, une persistance au-delà de deux ans est observée chez 5 à 10 % des personnes infectées, ce qui peut être à l’origine d’ lésions précancéreuses susceptibles d’évoluer vers un cancer.
À l’échelle nationale, les HPV sont à l’origine de 100 000 condylomes ano-génitaux, 35 000 lésions précancéreuses et 6 400 cancers, dont près de la moitié est liée au cancer du col de l’utérus. En 2023, 3 159 nouveaux cas de cancer du col de l’utérus ont été diagnostiqués et 1 100 décès recensés. Le cancer du col de l’utérus reste évitable grâce à deux interventions complémentaires : le dépistage et la vaccination. « Le vaccin ne protège pas contre tous les types d’HPV à haut risque, ni contre les infections HPV déjà existantes au moment de la vaccination », rappelle la HAS. En aucun cas, la vaccination ne peut remplacer le dépistage du cancer du col de l’utérus, et un suivi gynécologique régulier demeure indispensable.
Élargissement de la vaccination HPV : ce que propose la HAS
La HAS souhaite étendre le rattrapage à l’ensemble des jeunes adultes jusqu’à 26 ans révolus avec le vaccin Gardasil 9. Toutefois, la priorité reste la vaccination des adolescents de 11 à 14 ans, car leur couverture vaccinale demeure insuffisante. Ces propositions visent à renforcer la protection face au cancer du col de l’utérus et à réduire les lésions précancéreuses.
- Élargissement du rattrapage jusqu’à 26 ans révolus avec Gardasil 9.
- Priorité donnée à la vaccination des 11-14 ans.
- Maintien du dépistage comme outil essentiel de prévention.
Dépistage et prévention : deux piliers complémentaires
Le vaccin ne remplace pas le dépistage du cancer du col de l’utérus. Un suivi gynécologique régulier reste indispensable pour détecter précocement les lésions précancéreuses et prévenir l’évolution vers le cancer. L’information et l’accessibilité à la vaccination et au dépistage doivent être optimisées pour améliorer la prévention à l’échelle nationale.
Chiffres clés et actualités 2023
Les chiffres témoignent de l’importance de la prévention : 6 400 cancers HPV, 35 000 lésions précancéreuses et 100 000 condylomes ano-génitaux. En 2023, 3 159 nouveaux cas de cancer du col de l’utérus ont été diagnostiqués et 1 100 décès ont été recensés, renforçant l’objectif de prévenir ces cancers par la vaccination et le dépistage.