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La confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) appelle à une réforme urgente de l’assurance-maladie. Face à un déficit de la Sécurité sociale qui a atteint 18,2 milliards d’euros en 2024, principalement dû aux dépenses liées à la santé, la CPME propose d’instaurer trois jours de carence pour les arrêts maladie, tant dans le secteur public que privé.
Une situation alarmante pour la Sécurité sociale
La CPME souligne que le déficit de la Sécurité sociale est aggravé par une augmentation « spectaculaire » des arrêts maladie, particulièrement chez les moins de 30 ans. Cette tendance désorganise les entreprises et impacte lourdement les finances publiques.
Propositions de la CPME
Pour remédier à cette situation, la CPME propose plusieurs mesures :
- Instaurer trois jours de carence pour tous les arrêts maladie, public et privé.
- Renforcer le contrôle des prescriptions médicales.
- Encadrer plus strictement les conditions des arrêts maladie en lien avec la médecine du travail.
- Lutter contre l’absentéisme et la fraude liée aux arrêts injustifiés.
Réduction des affections de longue durée
La CPME appelle également à « sortir de l’illusion du tout gratuit » en doublant les franchises médicales et en réduisant la liste des affections de longue durée. Elle insiste sur la nécessité de recentrer les critères et de renforcer les contrôles contre les abus de prescriptions.
Selon la CPME, « le système d’assurance maladie ne peut plus être perçu comme un droit de tirage sans contrepartie » et préconise de déployer massivement la télémédecine afin d’améliorer l’efficacité du système de santé.
Innovation pour la gestion des budgets
La CPME recommande d’encourager le recours aux médicaments génériques, avec un objectif de 85 % de taux de substitution, et de gérer les budgets de l’assurance-maladie avec l’aide de l’intelligence artificielle. Elle souhaite également renforcer la lutte contre la fraude, tant à l’étranger que sur les cartes Vitale.
Toutes ces initiatives pourraient générer plusieurs milliards d’euros d’économies sans compromettre la qualité des soins. Alors que chacun avance ses propositions d’économies, la CPME réaffirme que chaque entreprise peut réduire ses dépenses, et exhorte l’État à faire de même.