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Terreurs nocturnes chez les enfants : que faire ?

by Chia
France

Comprendre les terreurs nocturnes chez les enfants

Il est aux alentours de minuit lorsque les cris de votre jeune enfant vous tirent brusquement de votre sommeil. Dans son lit, votre petit s’agite, se débat et semble pris de panique. Malgré vos mots réconfortants, rien ne semble l’apaiser. Après quelques minutes d’angoisse, il retrouve finalement son calme et se recouche, comme si de rien n’était.

Les terreurs nocturnes : un trouble du sommeil courant

Ce type de crise peut être source de nombreuses interrogations : est-ce un cauchemar, un incident de santé ou autre chose ? En réalité, il peut s’agir simplement d’une terreur nocturne, un trouble du sommeil fréquent chez les jeunes enfants, qui diffère des cauchemars traditionnels. Mais comment faire la distinction entre les deux ? Quand faut-il vraiment s’inquiéter ?

Qu’est-ce que la terreur nocturne ?

Contrairement aux cauchemars, qui ont lieu durant le sommeil paradoxal en milieu ou fin de nuit, les terreurs nocturnes surviennent durant le sommeil profond, généralement peu après l’endormissement. « Ce sont des épisodes très impressionnants pour les parents. L’enfant a l’air terrorisé, il peut crier et se débattre, souvent sans même être conscient de ce qu’il fait », affirme Sylvie Royant-Parola, spécialiste du sommeil et présidente d’honneur du réseau Morphée.

Votre enfant peut pleurer, sembler désorienté, tout en ayant les yeux ouverts, affichant un regard vide ou paniqué. Pourtant, il ne comprend pas ce qui se passe. « On peut facilement distinguer une terreur nocturne d’un cauchemar : dans le premier cas, l’enfant ne se réveille pas et reste inconsolable, tandis que dans le second, il se souvient d’un monstre ou d’une situation effrayante », explique Célia Levavasseur, pédiatre au Centre hospitalier du Belvédère.

D’où viennent les terreurs nocturnes ?

Ces épisodes peuvent débuter avant l’âge de deux ans et se manifester jusqu’à 6 ou 7 ans. Environ 10 % des enfants en souffriraient. Selon Sylvie Royant-Parola, ces épisodes sont souvent sous-évalués : « Certains enfants peuvent connaître des terreurs nocturnes isolées qui passent inaperçues ». Généralement, ces crises ne sont pas quotidiennes et surviennent par intermittence.

Les causes exactes des terreurs nocturnes demeurent quelque peu mystérieuses. « Bien que cela disparaisse souvent après la petite enfance, certains enfants en rencontrent encore plus tard. Chez les adultes, cela est souvent associé à des traumas, mais chez les enfants, cela ne semble pas être le cas », précise la spécialiste.

Toutefois, des facteurs émotionnels peuvent favoriser leur apparition lors de changements significatifs dans la vie de l’enfant, comme un déménagement ou une séparation. « Il est crucial d’établir des horaires de coucher réguliers et d’éviter la privation de sommeil, car cela peut exacerber la situation. D’autres déclencheurs, comme la fièvre, peuvent également jouer un rôle », conclut-elle.

Comment réagir face à une terreur nocturne ?

Bien que les terreurs nocturnes puissent être inquiétantes pour les proches, les experts rassurent : « Ces épisodes ne sont pas des signes de problèmes de santé, physique ou psychologique future. Si l’épisode dure seulement quelques minutes et l’enfant se rendort normalement, il n’y a pas de raison de s’inquiéter », assure Sylvie Royant-Parola.

En revanche, si les crises sont fréquentes ou accompagnées de comportements inhabituels, il est important de consulter un professionnel. Lors d’un épisode, il est conseillé d’accompagner l’enfant avec calme et sérénité, sans tenter de le réveiller. Assurez-vous d’abord qu’il ne se blesse pas, puis attendez que la crise se termine tout en préservant sa sécurité.

Enfin, il est crucial de rester prudent si vous essayez de réconforter votre petit. « Plus vous essayez de le contenir, plus il risque de se débattre et cela peut devenir dangereux pour vous également », prévient Célia Levavasseur.

Précautions à prendre dans l’environnement de sommeil

Pour minimiser les risques liés aux terreurs nocturnes, il est recommandé de préparer un environnement de sommeil sécurisé. Évitez les lits en mezzanine et vérifiez que les portes et fenêtres sont bien verrouillées. Ces petites mesures peuvent contribuer à la sécurité de l’enfant pendant ces épisodes troublants.

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