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Des effets secondaires ont été constatés chez plusieurs personnes ayant reçu le vaccin contre le chikungunya, d’un âge moyen de 74 ans. Le 5 juin, l’ANSM a déclaré 47 cas sur l’ensemble du territoire national, parmi lesquels 18 ont présenté des effets néfastes graves.
Quatre nouveaux cas non graves d’effets indésirables
Quatre nouveaux cas non graves d’effets indésirables liés au vaccin contre le chikungunya ont été déclarés ces dernières semaines, selon des données publiées ce vendredi par l’agence du médicament, qui n’a enregistré aucun nouveau cas grave ou décès. Au total, au 5 juin, « 47 cas d’effets indésirables sur l’ensemble du territoire national, dont 18 graves, ont été déclarés et analysés », a précisé l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), chargée entre autres de la surveillance des vaccins.
Un seul décès vraisemblablement lié au vaccin
Les cas graves sont survenus chez des personnes d’un âge moyen de 74 ans, et très majoritairement à La Réunion (77%). Depuis le 23 mai, quatre nouveaux cas non graves ont également été rapportés. Les principaux effets indésirables graves évoquent des symptômes similaires à ceux d’une forme grave d’infection au chikungunya. La possibilité de ce type d’effet était connue avec le vaccin Ixchiq, du laboratoire Valneva, le seul autorisé jusqu’ici.
Un seul décès apparaît très vraisemblablement lié au vaccin déployé à La Réunion contre le chikungunya. L’agence française du médicament a annoncé mi-mai qu’un lien n’avait finalement pas pu être établi à ce stade avec deux autres morts jugées suspectes.
Des effets secondaires chez les patients âgés
Face à une épidémie majeure et généralisée de chikungunya à La Réunion, la première depuis vingt ans, une campagne de vaccination a été engagée début avril dans ce département d’Outre-mer. Désormais en décrue, la maladie, transmise d’un humain à l’autre via une piqûre de moustique infecté, y a fait 23 morts et a touché environ 200 000 personnes, selon les autorités sanitaires.
Cependant, la campagne a été suspendue fin avril pour les plus de 65 ans après le signalement de plusieurs effets secondaires graves chez des patients âgés, dont un décès chez un octogénaire ayant développé une encéphalite. Depuis, la vaccination est devenue presque inexistante à La Réunion.
Campagne de vaccination à Mayotte
Si l’épidémie de chikungunya est désormais en déclin à La Réunion, une autre a démarré début juin à Mayotte, d’une ampleur incertaine. Une campagne de vaccination avec Ixchiq a donc été décidée dans cet archipel, ciblée sur les 18-64 ans présentant au moins une comorbidité et tenant compte des spécificités de santé mahoraises, notamment des comorbidités à des stades avancés en nombre important.
Pourtant, « on a vraiment un très faible nombre de doses administrées » à Mayotte, indiquait début juin l’épidémiologiste Hassani Youssouf, de la cellule locale de Santé publique France, estimant que le rythme de vaccination culminait à une dizaine de doses hebdomadaires.