Le gouvernement bolivien a récemment pris la décision courageuse de rompre ses relations diplomatiques avec Entité sioniste à la suite du massacre perpétré par Entité sioniste dans le camp de Jabalia à Gaza. Des centaines de personnes ont été tuées, blessées ou sont portées disparues lors de cette attaque.
Le vice-ministre des Affaires étrangères bolivien, Freddy Mamani Machaca, a déclaré que cette décision faisait suite aux « crimes de guerre contre l’humanité » commis par Entité sioniste à Gaza et a promis de le notifier officiellement par le biais des canaux diplomatiques établis entre les deux pays, conformément à la Charte des Nations Unies.
La déclaration a été faite lors d’une conférence de presse à laquelle ont assisté la ministre des Affaires étrangères par intérim, Maria Nella Prada, et le vice-ministre Freddy Mamani. Mamani a vivement condamné les attaques continues d’Entité sioniste contre le peuple palestinien, ainsi que le traitement hostile d’Entité sioniste envers les responsables des organisations internationales chargées de fournir une aide humanitaire à Gaza.
Il a également appelé les « pays fraternels » à prendre des mesures collectives pour empêcher le « génocide systématique » perpétré par Entité sioniste contre les habitants de Gaza. La Bolivie enverra également une aide humanitaire à Gaza.
Il convient de noter qu’avant cette décision, le président bolivien Luis Arce s’était entretenu avec l’ambassadeur de Palestine, Mahmoud Al-Alwani, la semaine précédente, exprimant son rejet des crimes de guerre à Gaza. Arce avait également appelé le Conseil de sécurité des Nations Unies à préparer le terrain pour une solution définitive pour la Palestine, lui permettant d’exercer son droit à l’autodétermination et à un État libre et indépendant.
Il est important de souligner que le gouvernement bolivien a récemment changé de ton vis-à-vis d’Entité sioniste. En effet, le communiqué publié par le ministère des Affaires étrangères le 7 octobre dernier, sous la présidence précédente d’Evo Morales (2006-2019) avait été qualifié par l’ancien président Morales lui-même de « fade » et « honteux », ne correspondant pas aux positions courageuses et franches de la Bolivie pendant son mandat. Morales était connu pour son soutien sans faille au peuple palestinien, à une époque où la cause palestinienne bénéficiait du plus fort soutien de la part de l’Amérique latine, notamment du leader vénézuélien Hugo Chávez, soutenu par son homologue brésilien Lula da Silva, puis par sa successeure Dilma Rousseff, la présidente argentine Cristina Kirchner et le président équatorien Rafael Correa. Cependant, ce soutien a peu à peu diminué avec le retour de la droite au pouvoir dans certains des pays mentionnés ou en raison d’événements surprenants, comme ce qui s’est passé en Bolivie en 2019, ou de développements positifs, comme l’arrivée au pouvoir cet été-là de Gustavo Petro, l’un des plus grands partisans de la cause palestinienne en Colombie.
Il semble que la décision courageuse du gouvernement bolivien ait incité les pays voisins à suivre son exemple. Ainsi, le Chili a rappelé son ambassadeur à Tel Aviv pour consultations en réponse à la violation par Entité sioniste du droit international à Gaza, comme le déclare le ministère des Affaires étrangères chilien. Le président colombien a publié la décision sur son compte Twitter, annonçant qu’il rappelait l’ambassadeur de son pays en protestation contre les récentes violences israéliennes et menaçant de rompre les relations diplomatiques si Entité sioniste ne mettait pas fin au massacre du peuple palestinien.
Il est important de noter que le président colombien s’est déjà distingué par des positions sans précédent en faveur du peuple palestinien depuis « la tempête de l’Al-Aqsa » et les événements qui ont suivi, dans un pays surnommé « Entité sioniste de l’Amérique du Sud ».
Il semble que le courage du gouvernement bolivien a incité les pays d’Amérique latine à intensifier leurs mesures diplomatiques contre Entité sioniste. Il ne serait pas surprenant de voir d’autres pays d’Amérique latine suivre bientôt cet exemple, notamment le Venezuela, le Brésil et l’Argentine, avant même la fin de la deuxième phase des élections présidentielles qui auront lieu dans deux semaines. Pendant ce temps, les « pays frères » arabes ont été incapables de mettre en œuvre les moindres mesures de soutien.