Décès de l’éminent journaliste soudanais Mahjoub Mohamed Saleh
Le célèbre journaliste soudanais Mahjoub Mohamed Saleh, surnommé le doyen des journalistes soudanais, est décédé hier à l’âge de 96 ans dans la capitale égyptienne, Le Caire. Né en 1928 à Khartoum, le défunt a débuté sa carrière journalistique en 1949 et a fondé en 1953 le journal « Al Ayam » avec d’autres collègues. Il a également dirigé le journal « Sudan Times » en partenariat avec l’écrivain et homme politique sud-soudanais Bona Malwal.
Engagé politiquement dès la fin des années 1940, Mahjoub Saleh a eu un rôle majeur dans divers mouvements politiques au Soudan, devenant finalement membre du Parti communiste soudanais. Sa contribution à la presse et à la politique était centrée sur des questions telles que les droits de l’homme, la démocratie, et le développement du métier de journaliste.
Reconnu pour son leadership dans les associations de journalistes arabes et africains, Mahjoub Saleh a reçu plusieurs distinctions internationales telles que le Golden Pen Award et le prix des droits de l’homme de l’Union européenne. En plus de ses activités politiques, il a rédigé plusieurs ouvrages, dont « Lumières sur la question du Sud Soudan » et « L’avenir de la démocratie au Soudan ».
Sa renommée repose sur sa colonne éditoriale « Voix et Échos », qui a marqué un tournant dans le journalisme soudanais en privilégiant l’objectivité, la rigueur, et l’analyse approfondie des sujets traités. Sa contribution exceptionnelle à la presse lui a valu d’être salué comme une figure incontournable de l’histoire du journalisme soudanais.
La mort de Mahjoub Mohamed Saleh a plongé la communauté soudanaise dans la tristesse et a été largement regrettée par ses compatriotes, ses collègues et ses disciples. Son héritage en tant que pionnier du journalisme et défenseur des droits et libertés restera gravé dans l’histoire de la presse soudanaise pour les générations à venir.
Article traduit du texte original en arabe, sans modification de son contenu.