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Tempête à Al-Aqsa et libération de nos anciennes questions
Mon raisonnement m’a guidé – j’espère ne pas me tromper – vers ce que « l’ouragan d’Al-Aqsa » pourrait nous apporter, confirmer les approches de réflexion qui devraient gouverner notre pensée au XXIe siècle. Je pense – et le fait de penser n’est pas un péché – que cela diffère radicalement de la manière de penser qui a prévalu au XXe siècle, dont les années 80 ont marqué le début du déclin mais qui s’est renforcée considérablement au cours de la dernière décennie du siècle dernier.
Les approches de réflexion contemporaines reposent sur plusieurs bases, et nous avons abordé dans un article précédent les deux fondements de ces bases. Dans ce présent article, nous allons compléter avec les troisième et quatrième fondements :
Les Arabes et les Musulmans en Europe et en Amérique du Nord se rangent du côté des manifestants de gauche, des peuples autochtones, des Noirs, et d’autres, contre la guerre à Gaza, mais ils se retrouvent alignés aux côtés de la droite conservatrice pour s’opposer à l’enseignement de la sexualité dans les écoles.
Troisièmement : Partir des faits pour reconsidérer les idées
Il est impossible – par exemple – de comprendre les discours politiques arabes sans suivre les évolutions dans les structures de l’État, dont les rôles et fonctions sont redéfinis, ainsi que les évolutions du marché/ de l’économie, où se mêlent le privé lié à la domination de l’État et le néolibéral avec une économie traditionnelle n’ayant pas encore intégré pleinement les valeurs néolibérales et ses outils.
En nous basant sur les faits et non pas seulement sur les idées, nous avons pu faire appel à de nombreux acteurs influents dans la tempête. On peut mentionner les États dans la région et dans le monde, ainsi que l’interaction entre ces États et les acteurs non étatiques, les mouvements et organisations transnationaux, en plus des influenceurs des médias sociaux, des intellectuels et des artistes, etc.
Quatrièmement : Repenser les questions en se libérant des anciennes
À chaque étape historique, il y a eu des questions centrales qui ont captivé la pensée, autour desquelles les efforts se sont concentrés, mais qui ont finalement été le résultat de l’interaction entre deux éléments fondamentaux : la structure de l’État et la nature de l’économie.
Avec chaque évolution des structures de l’État arabe et de la forme de l’économie qui y est appliquée, ainsi que de sa relation avec l’économie internationale, nous observons des répercussions similaires sur les discours politiques et culturels dominants. Les discussions sur la civilisation et la renaissance ont émergé dans ce contexte et ont été fondamentalement influencées par ces deux éléments.
Dans l’époque contemporaine, les préoccupations du citoyen arabe se sont tournées vers une vie décente basée sur la dignité humaine et reposant sur une justice de répartition des opportunités, des ressources, des revenus et de la richesse.
Le concept de pluralité, qui constitue un enfant légitime de la cartographie détaillée que j’ai présentée, pourrait nous aider à reconsidérer les questions prédominantes et à en rechercher de nouvelles.
Ainsi, il est possible de se questionner sur la transversalité sur laquelle repose le mouvement mondial soutenant les Palestiniens : comment se réalise-t-elle ? Quel est son avenir ? Quels sont ses effets sur la politique occidentale vis-à-vis de la question ?
Il est crucial de ne pas se contenter de confirmer les apparences telles qu’elles sont, mais de saisir les contextes et les caractéristiques nouvelles, un point primordial des questions actuelles étant liées à l’humanité commune dans ses divers aspects. Bien que leurs manifestations soient locales, ils partagent un même noyau.