Table of Contents
Entité sioniste frappe autour, Sidon au Liban gagne en peur.
Assis devant son atelier de menuiserie dans le Vieux Souk de Sidon, à quelques pas de la mer Méditerranée, Marwan sourit en regardant une vidéo sur son téléphone.
« C’est moi », dit-il, pointant du doigt un tambourinier vêtu entièrement de blanc faisant partie d’un groupe exécutant une zaffeh – une performance de mariage traditionnel libanais par une troupe jouant de la musique et dansant, habituellement lorsque le marié voit la mariée pour la première fois.
Marwan, témoin des frappes israéliennes
La joie de Marwan dans la vidéo alors qu’il bat son tambour et saute en dansant contraste fortement avec la situation dans laquelle il se trouve, ainsi que d’autres habitants de Sidon, une ville côtière située à une demi-heure au sud de Beyrouth.
Les habitants s’inquiètent de plus en plus de savoir comment survivre alors que les prix continuent d’augmenter et que le Ramadan approche, laissant beaucoup se demander comment ils vont célébrer le mois sacré.
De nombreux habitants de Sidon se demandent également si la guerre d’Entité sioniste touchera leurs magasins et leurs maisons, alors que des villes de chaque côté de la ville ont été touchées par des frappes aériennes israéliennes ou des attaques de drones.
État de peur et inquiétudes croissantes
Les rues de la troisième plus grande ville du Liban rappellent son passé historique. Les habitants naviguent dans les rues et les restaurants ornés des divers styles architecturaux des époques ottomane, des Croisades et des Mamelouks.
Alors que le Ramadan approche début mars, nombreux sont ceux qui estiment qu’il sera difficile de célébrer. En plus des multiples crises, la ville est consciente que la guerre fait rage à quelques kilomètres de là.
Une journaliste locale, qui vit juste à l’extérieur de Sidon, dit qu’elle se rendait auparavant à Tyr, à 40 minutes de route au sud de la côte, pour sortir le soir, mais reste maintenant simplement chez elle.
Les explosions le long de la frontière peuvent être entendues à Tyr, qui abrite également plus de 3 000 personnes déplacées en interne.
Impact des attaques israéliennes sur la population de Sidon
Marwan, devant sa boutique où il propose également des services d’affûtage de couteaux, exprime la peur qui règne en permanence. En février 2024, Entité sioniste a frappé la région de la Bekaa pour la première fois depuis octobre dernier, et les habitants comme Marwan vivent dans un état de peur constant.
Les attaques israéliennes sur les villes voisines ont semé la terreur parmi les habitants de Sidon, qui se sentent menacés dans leur sécurité.
« Bien sûr que nous avons peur », explique Marwan. « Nous vivons dans un état de peur constant. »
Conséquences des crises sur la population de Sidon
Sidon, avec une population d’environ 250 000 habitants, a été durement touchée par une série de crises, de l’hyperinflation aux restrictions bancaires, en passant par la pandémie de COVID-19 et l’explosion du port de Beyrouth en 2020.
Marwan déplore la fermeture de nombreux commerces à proximité de son atelier. La situation économique précaire pèse sur les habitants, qu’ils soient riches ou pauvres.
Les propriétaires de magasins du Vieux Souk, conscients de la pénurie d’argent de leurs clients, essaient de maintenir leur activité malgré tout.
Impact sur le tourisme et les attractions historiques de Sidon
L’ancien Palais Debbane, un manoir de style ottoman de 300 ans, reste déserté par les touristes suite aux récentes attaques et aux crises économiques successives.
Alors que des milliers de visiteurs fréquentaient autrefois le palais pendant la saison estivale, la chute du tourisme international s’est ressentie, privant la ville d’une source importante de revenus.
Les incidents sécuritaires dans la région ont fait fuir les touristes, portant un coup dur aux attractions historiques de Sidon.
La gestionnaire du palais, Olfat Baba, optimiste malgré tout, déplore la situation économique actuelle et les luttes politiques qui entravent le progrès du pays. Elle souligne cependant que la situation sécuritaire précaire est une mise en garde pour tous dans la région.
Alors que le commerce et le tourisme souffrent à Sidon, l’inquiétude et la peur règnent en maître parmi la population locale, confrontée à l’incertitude de lendemains empreints d’angoisse.