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À Gaza, le foot seul refuge, dit l’étoile palestinienne Mahmoud Wadi
Le 7 octobre, le footballeur palestinien Mahmoud Wadi se remettait d’une blessure en Égypte lorsque Entité sioniste a lancé sa guerre sur Gaza, en réponse aux attaques du Hamas dans le sud d’Entité sioniste.
Âgé de 29 ans et originaire de Khan Younis, dans le sud de Gaza, Wadi a passé les cinq derniers mois à chercher désespérément des nouvelles de la sécurité de ses amis et de sa famille dans l’enclave assiégée tout en voyageant avec l’équipe nationale palestinienne.
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Il a vécu trois assauts militaires israéliens sur Gaza – en 2008, 2012 et 2014 – et dit se rappeler avoir passé chaque nuit à se demander s’il verrait le jour se lever.
Wadi, qui vit désormais au Caire et joue pour les Arab Contractors dans la Premier League égyptienne, faisait partie de l’équipe de Palestine pour la Coupe d’Asie AFC 2023 au Qatar, où l’équipe a réalisé un parcours historique en atteignant le deuxième tour.
Les supporters d’al-Fidayi (le surnom de l’équipe palestinienne) ont soutenu passionnément l’équipe, composée de personnes de divers pays, religions et tranches d’âge, venues par dizaines de milliers pour soutenir l’équipe palestinienne avant leur élimination en huitièmes de finale par les hôtes et champions en titre, le Qatar.
Ce que le football signifie pour Mahmoud Wadi
Dans une conversation avec Al Jazeera, Wadi se confie sur les défis de donner le meilleur de lui-même sur le terrain alors que la guerre fait rage chez lui.
Al Jazeera : En grandissant à Gaza, que représentait le football pour vous ?
Wadi : Le football est le seul refuge face à la guerre et à l’occupation israélienne. Les jeunes et les enfants se tournent vers le football car il offre une distraction des circonstances. Le football les rend heureux. À Gaza, nous aimons le football. Mais les guerres menées contre nous au fil des ans, les conditions économiques difficiles et le siège qui a totalement fermé Gaza et son peuple empêchent les enfants de réaliser leurs rêves footballistiques.
Al Jazeera : Pourquoi avez-vous quitté Gaza et à quel point cette décision a été difficile ?
Wadi : Quitter son pays, sa patrie, sa famille et ses amis pour un avenir meilleur n’est pas facile. Cela provoque un sentiment constant d’aliénation et de solitude. Mais nous faisons des sacrifices pour nos ambitions. Nous sommes des gens qui aiment la vie, des gens qui veulent vivre comme les autres et poursuivre nos rêves. La difficulté réside dans le fait que vous abandonnez les personnes que vous aimez.
Al Jazeera : Quelles sont les difficultés d’être un footballeur international pour la Palestine ?
Wadi : Dans le contexte de l’occupation israélienne et de ses obstacles, être footballeur n’est pas facile. Cela a un impact considérable car vous ne pouvez pas réunir les joueurs pour des stages de football en Palestine.
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