Elles endurent une amertume énorme – Zoom sur la souffrance des femmes de Gaza en guerre
Le monde célèbre le 8 mars la Journée internationale des femmes, dans des circonstances extrêmement difficiles pour les femmes du Gaza, qui font face à une guerre israélienne sans précédent entamant son sixième mois.
L’organisation des Nations Unies pour les femmes indique que plus de 9 000 femmes et filles ont perdu la vie depuis le début de la guerre à Gaza. Le Centre palestinien des statistiques a déclaré que 75 % de l’ensemble des blessés sont des femmes, et que les femmes et les enfants représentent 70 % des disparus à Gaza.
Les femmes palestiniennes à Gaza endurment avec amertume les conséquences de la guerre, risquant leur vie pour nourrir leurs enfants. D’autres ont perdu la vie en accouchant dans des conditions médicales minimales, selon un rapport diffusé par Al Jazeera et la journaliste Shaima Bouallam.
En chiffres, durant cette guerre à Gaza, 63 femmes, dont 37 mères, sont tuées chaque jour. Deux mères perdent la vie chaque heure selon les chiffres des Nations Unies.
Depuis le 7 octobre dernier, 1,9 million de personnes ont été déplacées, dont environ un million de femmes et de filles. Environ 3 000 femmes sont devenues veuves et tentent de subvenir aux besoins de leur famille, sans disposer de lieux sûrs en quantité suffisante pour les survivantes.
Les difficultés des femmes s’aggravent face à la pénurie alimentaire et à la perte des hommes de leur vie et soutiens de famille. Malgré cela, elles continuent de chercher de la nourriture, de subvenir aux besoins de leur famille et de protéger leurs enfants.
La souffrance des femmes à Gaza ne s’arrête pas là ; les femmes enceintes et les mères allaitantes sont exposées à des risques de santé et de malnutrition, tandis que les femmes plus âgées ne peuvent pas accéder aux points de distribution alimentaire en raison de leur situation.
Selon le Fonds des Nations Unies pour la population, plus de 5500 femmes devraient accoucher ce mois-ci, dont 840 sont susceptibles de souffrir de complications de santé, en raison de la perturbation des services hospitaliers, de la pénurie de carburant et des coupures de courant.