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Véhicules palestiniens à Jérusalem, entre amendes et répression
Les habitants du quartier de Batn al-Hawa à Silwan, au sud de la Mosquée Al-Aqsa, sont devenus les cibles de la police d’occupation israélienne et de ses amendes en raison du stationnement de leurs véhicules le long de leurs maisons.
Ils sont contraints de le faire après que l’association de peuplement israélienne « Ateret Cohanim » ait saisi un terrain palestinien de deux dunums (un dunum équivaut à mille mètres carrés) le 19 février dernier, que les habitants utilisaient comme parking commun pour leurs véhicules.
Les amendes ont été distribuées après que les forces d’occupation ont réprimé les habitants qui s’étaient opposés à la confiscation des terres. Les habitants estiment que ce n’était qu’un autre moyen de les persécuter et de les pousser à quitter le quartier.
Les violations dès l’aube
Le résident de Jérusalem occupée Mohammad Ayoub du quartier de Ras al-Amoud déclare à Al Jazeera Net qu’il est obligé de cacher sa plaque d’immatriculation de nuit lorsqu’il gare sa voiture près de chez lui, car les équipes municipales d’occupation effectuent des rondes dans les quartiers de Jérusalem au petit matin pendant que les gens dorment. La plupart des véhicules garés sur le trottoir sont alors verbalisés. Il affirme qu’il n’a pas d’autre choix que de garer sa voiture car il n’y a pas de parking privé chez lui et pas de parking public proche de son quartier.
Les différentes branches de la municipalité d’occupation agissent sur ordre de la police ou des services de renseignement israéliens pour punir certains habitants, comme cela s’est produit de manière notable après le 7 octobre dernier, lorsque les équipes de collecte fiscale ont envahi – et continuent d’envahir – les maisons de familles de prisonniers ou de martyrs pour leur délivrer des amendes arbitraires.
Dysfonctionnement des principaux parkings
Alors que les habitants de Jérusalem Est manquent de parkings publics pour leurs véhicules dans la partie orientale de la ville, la municipalité d’occupation a désactivé ce qui était appelé le parking de la Mizar, près de la porte de la Colonne, que les habitants utilisaient en prétextant la construction d’un parc. Ils ont également désactivé et détruit en septembre dernier l’un des principaux parkings en prétextant la construction d’un centre culturel, le terrain de stationnement étant idéalement situé près de la rue Zahara à Jérusalem occupée.
Intentions malveillantes et discrimination évidente
Le directeur du Centre juridique de Jérusalem pour l’aide juridique et les droits de l’homme, Rami Saleh, déclare à Al Jazeera Net que Jérusalem-Est souffre d’un manque flagrant de parkings pour les véhicules, la municipalité d’occupation ne travaillant pas sérieusement pour fournir ces parkings, en particulier dans les quartiers résidentiels. Certains habitants de la vieille ville, par exemple, sont contraints de payer plus de 200 dollars par mois pour garer leurs voitures.
Le Centre juridique de Jérusalem travaille à annuler les amendes arbitraires et malveillantes. Le personnel juridique du centre a protesté à plusieurs reprises devant la municipalité d’occupation et devant le tribunal local qui lui est affilié, obtenant l’annulation des « frais » accumulés en raison du non-informations des autorités municipales aux résidents.