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Transition énergétique – L’énergie nucléaire ne peut la mener

by Sara
Le 11 mars 2011, un tremblement de terre de magnitude 9 et un tsunami de 15 mètres ont frappé le Japon, déclenchant une catastrophe nucléaire à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi exploitée par TEPCO. Trois des six réacteurs de la centrale ont été affectés, entraînant des fusions et la libération d’une quantité importante de matières radioactives dans l’environnement.

13 ans après, le Japon subit toujours les impacts de cette catastrophe. Immédiatement après le séisme, plus de 160 000 personnes ont été évacuées, dont près de 29 000 sont toujours déplacées.

Les effets désastreux sur la santé dus à l’exposition à la radioactivité restent une préoccupation majeure pour de nombreuses personnes, et les impacts environnementaux sur les terres, l’eau, l’agriculture et la pêche sont toujours visibles. Le coût des dégâts, y compris l’indemnisation des victimes, a été astronomique ; 7 milliards de dollars sont dépensés chaque année depuis 2011, et les travaux se poursuivent.

Des leçons non retenues

L’année dernière, le plan du Japon de commencer à rejeter plus d’un million de tonnes d’eau traitée dans l’océan Pacifique a provoqué de l’anxiété et de la colère, y compris parmi les membres de la communauté qui dépendent de la pêche pour leur gagne-pain, de Fukushima aux Fidji.

Pourtant, le Japon et le reste du monde semblent n’avoir que peu appris de cette expérience dévastatrice. Le 21 mars, la Belgique a accueilli le premier Sommet de l’énergie nucléaire, auquel ont participé des hauts responsables du monde entier, dont le vice-ministre japonais des Affaires étrangères Masahiro Komura. L’événement visait à promouvoir le développement, l’expansion et le financement de la recherche et des projets en matière d’énergie nucléaire.

Ces développements vont à l’encontre des preuves croissantes selon lesquelles l’énergie nucléaire n’est pas une option efficace et sûre pour la transition énergétique loin des combustibles fossiles.

Des alternatives plus sûres et durables

Malgré les avancées dans la technologie de stockage des déchets, aucune méthode infaillible pour gérer les déchets nucléaires n’a encore été mise au point. Les centrales nucléaires continuent de produire des déchets radioactifs, ce qui présente toujours des risques environnementaux, de santé publique et de sécurité importants.

L’énergie nucléaire est également l’énergie à faible émission de carbone la plus lente à déployer, très coûteuse et ayant le moins d’impact à court, moyen et long terme sur la décarbonisation du mix énergétique. Le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a souligné que le potentiel et la rentabilité de l’énergie nucléaire pour réduire les émissions d’ici 2030 étaient bien inférieurs à ceux de l’énergie solaire et éolienne.

Des réflexions essentielles pour l’avenir

La crise climatique ne concerne pas seulement les émissions de CO2. Il s’agit d’une série de questions de justice environnementale et démocratique qui doivent être prises en compte. Et l’énergie nucléaire n’a pas un bilan exemplaire à cet égard.

Les pays riches ont une responsabilité historique éthique de soutenir la réforme financière mondiale et de fournir un financement abondant pour les énergies renouvelables dans les pays à revenu faible. Pour que notre monde soit sûr et équitable, il est essentiel de nous tourner vers des énergies renouvelables, comme l’éolien et le solaire, rapidement, largement et de manière équitable.

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