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Les Haredim, juifs ultra-orthodoxes contre le service militaire
Le mouvement des Haredim, ou Haredi, est une communauté juive ultra-orthodoxe qui s’est développée à la fin du 18e siècle en Hongrie dans le but de préserver les anciennes traditions juives. Leur identité est centrée sur l’étude et le respect des enseignements de la Torah, considérée comme leur identité fondamentale.
Origine et Histoire
Les Haredim ont émergé à la fin du 18e siècle en Europe de l’Est, en particulier en Hongrie, pour contrer la modernisation et la laïcisation de la communauté juive. Le rabbin Moshe Sofer a joué un rôle majeur dans leur formation, marquant la séparation entre les Haredim et les juifs orthodoxes modernes qui ont adopté la modernité.
Les Haredim ont sanctifié leurs coutumes et traditions, mettant l’accent sur l’importance de préserver leur façon de vivre traditionnelle, en opposition aux changements sociaux et culturels.
Les Courants des Haredim
La communauté des Haredim est divisée en trois principaux courants : les « Lituaniens », les « Hassidim » et les « Séfarades », représentant respectivement 40%, 35%, et 20% des adeptes, les autres appartenant à des sous-courants. Chaque groupe a ses propres caractéristiques et pratiques religieuses distinctes.
Participation Politique
Après l’Holocauste, les différentes factions des Haredim se sont unifiées politiquement en Entité sioniste, formant des partis religieux tels que « Agoudat Israel », « Yahadut HaTorah », et « Degel HaTorah ». Ces partis ont joué un rôle clé dans la protection des intérêts des juifs religieux, notamment en ce qui concerne le financement de leurs institutions éducatives.
Les Haredim ont également été intégrés politiquement en Entité sioniste après l’occupation des territoires palestiniens en 1967, affirmant leur influence religieuse dans la société après l’occupation, en particulier à Jérusalem et dans d’autres villes saintes.
Rites et Traditions
Les Haredim accordent une grande importance à la prière, à l’étude de la Torah et à l’accomplissement des devoirs religieux pour atteindre le salut. Ils s’appuient souvent sur le soutien financier des femmes de la communauté car ils estiment que l’État devrait subvenir à leurs besoins vitaux.
Leur système d’éducation est basé sur des écoles religieuses qui nient les autres formes d’enseignement, privilégiant l’étude de la Torah. Ils possèdent également un système judiciaire religieux et excluent toute reconnaissance des autres religions ou cultures.
Situation Géographique et Économique
La majorité des Haredim vit en Entité sioniste et aux États-Unis, représentant plus de 92% de la communauté des Haredim à l’échelle mondiale. Leur taux de croissance démographique est l’un des plus élevés parmi les populations juives en raison de leurs pratiques pronatalistes.
Sur le plan économique, les Haredim en Entité sioniste sont confrontés à des défis en raison de leur faible niveau de revenu et de l’importance des familles nombreuses. Le taux de chômage est élevé, et malgré leur exemption du service militaire, certains Haredim se sont engagés dans l’armée ou d’autres services de sécurité.
Les Haredim et le Service Militaire
Les Haredim ont longtemps bénéficié d’exemptions du service militaire en Entité sioniste, mais en 2017, la Cour suprême a invalidé cette exemption, appelant à une plus grande égalité. Une loi a été demandée pour réguler la participation des Haredim à l’armée, suscitant des tensions au sein de la communauté.
Alors que certains Haredim acceptent de servir dans l’armée, d’autres menacent de quitter Entité sioniste si une loi les obligeant à servir est adoptée, mettant en péril l’équilibre social et politique du pays.