Front du Salut Opposant boycotte les Présidentielles Tunisiennes
Le Front du Salut National, l’opposition en Tunisie, a annoncé qu’il ne participerait pas aux élections présidentielles prévues en octobre prochain, invoquant l’absence de conditions de compétition.
Le président du Front, Ahmed Najib Chebbi, a déclaré lors d’une conférence de presse aujourd’hui à Tunis, que le Front ne présenterait pas de candidat aux élections présidentielles, soulignant que cette décision est due au manque de conditions de compétition.
Cependant, il a ajouté en précisant que « si les conditions changent, il en sera autrement », laissant ainsi entendre la possibilité d’une participation du Front, composé de 6 partis, dont le Mouvement Ennahda, aux élections à venir si les garanties de compétition promises sont effectives.
Le Front du Salut en Tunisie décide de ne pas participer aux élections présidentielles… Les détails avec le correspondant d’Alaraby, Ali El Gasmi.
Ahmed Najib Chebbi a déclaré que « les élections sont un devoir auquel nous sommes attachés, mais les conditions faisant défaut, nous travaillerons à les changer et en l’absence d’évolution, nous ne serons pas partie prenante au jeu électoral ».
Il a également rappelé que le siège du Front du Salut National est confisqué et fermé, interdisant l’accès, s’interrogeant ainsi sur « quelles élections pouvons-nous évoquer si la liberté d’association et d’expression est confisquée ».
Chebbi a également souligné l’absence des principaux leaders politiques, emprisonnés derrière les barreaux, certains en grève de la faim, ajoutant: « Voilà les conditions dans lesquelles les élections auront lieu et nous lutterons pour des élections libres ».
Le président tunisien, Kaïs Saïed, a affirmé en février dernier que les élections présidentielles se tiendraient à leur date prévue, soulignant que l’opposition qui a boycotté les échéances précédentes se prépare pour cette date.
Le 13 octobre 2019, Saïed a été élu président de la République pour un mandat de 5 ans.
Depuis le 25 juillet 2021, la Tunisie est confrontée à une crise politique suite aux mesures d’exception prises par Saïed, y compris la dissolution du Conseil de la magistrature et du Parlement, l’émission de décrets présidentiels et l’adoption d’une nouvelle constitution à travers un référendum tenu en juillet 2022.