Table of Contents
Projet facilite le retour des Soudanais d’Égypte malgré la guerre
Abdullah Al Ansari (pseudo) envisage sérieusement de retourner au Soudan après 10 mois en Égypte, fuyant les affrontements qui ont encerclé sa maison dans un quartier historique de Khartoum Bahri, dans le cadre d’un projet initié par l’ambassade soudanaise au Caire pour faciliter le retour de ses citoyens.
Pour Al Ansari, la seule issue à la guerre était de quitter avec sa famille, composée de quatre enfants, sa femme et sa mère, dans un voyage difficile par voie terrestre jusqu’à Assouan, puis Alexandrie.
« Nous ne pouvons pas rester ici sans source de revenus. Le propriétaire a demandé un loyer plus élevé et le coût de la vie rend les choses difficiles », déclare Abdullah, soulignant ses échecs à trouver un emploi et l’épuisement de ses économies alors que la livre soudanaise se dévalue rapidement.
Il révèle ne pas avoir songé à s’inscrire auprès du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, espérant un retour proche au Soudan une fois les combats terminés.
Initiative de l’ambassade
Le chargé d’affaires de l’ambassade du Soudan au Caire, Mohamed Abdullah Eltoum, annonce le lancement d’une initiative pour le retour volontaire des Soudanais en Égypte, facilitant les procédures des résidents ayant des amendes ou des infractions à régulariser, en coordination avec les autorités égyptiennes.
Il explique que certains sont entrés en Égypte de manière irrégulière et nécessitent une organisation avec les autorités égyptiennes pour faciliter leur retour au Soudan sans entraves.
Retours clandestins
Un transporteur entre le Soudan et l’Égypte rapporte une activité soutenue ces derniers mois, avec des centaines de personnes retournant au Soudan après des difficultés de vie au Caire.
Il partage que 7 à 9 voyages de retour ont lieu quotidiennement, avec un nombre croissant de voyageurs. Parallèlement, de nombreux Soudanais entrent en Égypte, notamment après la suspension des demandes de visa à la suite de décisions consulaires.
Il souligne que 80 % des Soudanais récents en Égypte sont rentrés clandestinement, des bus circulant peu en raison de la rareté des visas.