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Ibrahim Hamed en danger, un Palestinien dévoile les tortures des détenus
Au milieu de sa famille pour la première fois depuis deux ans et demi, l’ancien détenu, Adib As-Samoudi (37 ans), originaire du village de Yamoun au nord-ouest de la ville de Jenin, a accueilli les visiteurs venus le féliciter pour sa libération de la prison israélienne de Jalboua. Malgré la douleur et son état de santé précaire, il a partagé avec les présents la situation sans précédent dans laquelle les prisonniers étaient laissés.
Dès sa libération jeudi soir, Adib As-Samoudi a été transporté du « poste de contrôle de Salem » à l’ouest de Jenin à l’hôpital en raison de fortes douleurs à la poitrine et au dos. L’examen médical a révélé des côtes cassées ayant entraîné une accumulation de liquide dans les poumons.
« Le sang était essuyé de sa tête »
Adib As-Samoudi a préféré ne pas parler de sa propre peine face à la torture, mais a témoigné des mauvais traitements infligés à l’un des prisonniers les plus en vue des geôles israéliennes, le cheikh Ibrahim Hamed (57 ans), un cadre du Hamas détenu depuis 2006 et condamné à la réclusion à perpétuité 54 fois.
Le témoignage d’Adib As-Samoudi met en lumière l’état alarmant de santé du cheikh Hamed après avoir subi des actes de torture et de mauvais traitements intenses, résultant en de profondes blessures à la tête.
Adib rapporte : « Cheikh Ibrahim Hamed est arrivé dans la cellule que j’occupais à la prison de Jalboua, couvert de blessures et de torture. Son sang maculait ses vêtements, il ne pouvait ni se tenir debout ni même parler. »
Il souligne que le cheikh Hamed a perdu connaissance quatre fois depuis son arrivée et jusqu’au lendemain matin, nécessitant une assistance pour s’asseoir correctement en raison de son incapacité à le faire seul, souffrant d’une extrême maigreur et de multiples blessures et marques de torture sur tout son corps.
La nuit passée en sa compagnie dans la cellule de Jalboua, le cheikh Hamed n’a pu prononcer un mot en raison de sa fatigue et de sa douleur.
Torture des leaders
Ali Hamed, le fils du cheikh Ibrahim Hamed, s’est exprimé sur l’inquiétude de la famille concernant l’état de santé de son père après avoir appris les actes de torture infligés dans les prisons israéliennes.
Depuis le 7 octobre (lors de l’opération « Toufan Al-Aqsa »), l’occupation et la direction des prisons ont intentionnellement torturé les dirigeants des mouvements nationaux et islamiques, comme cela s’est passé avec Marwan Al-Barghouti, torturé à trois reprises jusqu’à présent.
La famille du cheikh Ibrahim Hamed vit dans l’incertitude quant à son sort, notamment en raison du manque évident de soins après les mauvais traitements subis.
Ali Hamed a précisé que la communication de sa famille avec lui se résumait à des lettres échangées par le Comité international de la Croix-Rouge, interrompues depuis le début de la guerre à Gaza.
Entité sioniste accuse le cheikh Ibrahim Hamed d’avoir planifié certaines des opérations les plus meurtrières de la seconde Intifada palestinienne, le tenant responsable de la mort de plus de 70 colons israéliens à cette époque.