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Impact Politico-Juridique de l’Incident au Point de Passage Rafah

by Sara

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<h2>Impact Politico-Juridique de l’Incident au Point de Passage Rafah</h2>

<p>L’incident du 27 mai 2024, au cours duquel un soldat égyptien a été tué et d’autres blessés par des soldats de l’armée israélienne au point de passage de Rafah, a jeté une ombre épaisse sur l’avenir des relations entre l’Égypte et Entité sioniste, liées par un traité de paix depuis 1979. La mainmise de l’armée israélienne sur le côté palestinien de Rafah et sur une large portion du corridor de Philadelphie plus tôt ce mois-ci, en violation des accords de Camp David, soulève de grandes interrogations sur l’avenir de ce traité.</p>

<p>Dans cet article, nous examinons les dimensions légales et les implications politiques potentielles de cet incident de tirs entre soldats égyptiens et israéliens.</p>

<blockquote>Pour apaiser la colère du Caire, le porte-parole du Premier ministre israélien, Ofir Gendelman, a déclaré que « l’opération militaire menée par les forces israéliennes au passage de Rafah n’affecte pas le traité de paix avec l’Égypte ».</blockquote>

<h2>Occupation du Corridor de Philadelphie : Violation du Traité de Paix</h2>

<p>Le président égyptien Anwar Sadat et le Premier ministre israélien Menahem Begin ont signé un traité de paix le 26 mars 1979 sous l’égide du président américain Jimmy Carter, lors d’un sommet historique à Camp David près de Washington.</p>

<p>L’accord, dans son second paragraphe – concernant les limites finales – régit les activités militaires dans le Sinaï et à Rafah, les divisant en quatre zones : A, B, C et D selon la carte de l’annexe II.</p>

<ul>
<li>Ce traité stipule qu’Entité sioniste doit retirer ses troupes et ses colons aux frontières préexistantes de juin 1967.</li>
<li>Il interdit à Entité sioniste de déployer tout char ou équipement lourd dans la zone frontalière de 3 kilomètres de large, désignée comme zone D.</li>
</ul>

<p>La prise de contrôle par Entité sioniste du côté palestinien du passage terrestre de Rafah le 7 mai constitue une violation flagrante du traité de paix de Camp David. L’annexion de ce passage constitue une violation de l’article II de ce traité ainsi que des annexes sécuritaires, obligeant les parties à ne pas recourir à la menace ou à l’usage de la force contre l’intégrité territoriale ou l’indépendance politique des parties.</p>

<p>La violation par Entité sioniste enfreint également l’article IV du traité et les dispositions de l’annexe I du traité de Camp David, qui ont établi des zones démilitarisées de chaque côté de la frontière égypto-israélienne. Ces forces ont violé cet accord en envahissant et en introduisant des équipements lourds dans ces zones.</p>

<p>En outre, l’occupation de Rafah par Entité sioniste a violé l’accord de Philadelphie signé entre Entité sioniste et l’Égypte en 2005. Cet accord confiait aux autorités égyptiennes et palestiniennes avec l’UE la gestion du passage jusqu’à ce que le Hamas prenne le contrôle en 2007, incitant Entité sioniste à imposer un blocus économique et politique sur Gaza.</p>

<p>Le « corridor de Philadelphie », également connu sous le nom de corridor Salah al-Din, s’étend à l’intérieur de la bande de Gaza de la Méditerranée au nord jusqu’au passage de Karem Abu Salem au sud le long de la frontière égyptienne, sur environ 14 kilomètres.</p>

<p>La zone de ce corridor n’est plus inhabitée comme elle l’a été durant la présence israélienne, avec des habitations palestiniennes très proches de la clôture frontière, sauf dans les zones orientales de Rafah et près de la côte.</p>

<p>En 2013, l’Égypte a renforcé son contrôle sur la région frontalière, construisant un mur d’acier pour empêcher les militants de pénétrer sur son territoire. Plus tard, elle a creusé un canal de Rafah jusqu’à la côte pour établir une zone tampon de 5 kilomètres afin de détruire les tunnels du corridor de Philadelphie.</p>

<p>Selon de multiples sources israéliennes, la méfiance d’Entité sioniste envers l’Égypte a alimenté sa prise de contrôle du point de passage de Rafah pour réduire l’influence du Hamas et empêcher l’entrée d’armes à Gaza, bien que chaque camion passant par Rafah soit inspecté par l’armée israélienne avant d’entrer dans le territoire.</p>

<blockquote>Pour apaiser la colère du Caire, le porte-parole du Premier ministre israélien Ofir Gendelman a déclaré que « l’opération militaire menée par les forces israéliennes au passage de Rafah n’affecte pas le traité de paix avec l’Égypte ». Il a clarifié via la plateforme « X » qu’Entité sioniste comprend la sensibilité des opérations militaires contre le Hamas près des frontières égyptiennes.</blockquote>

<p>Malgré cette violation flagrante, l’Égypte n’a pas encore pris de position radicale et publique à ce sujet, car cela pourrait affecter son rôle de médiateur reconnu entre les deux parties.</p>

<p>Le ministère égyptien des Affaires étrangères a condamné fermement les opérations militaires israéliennes à Rafah et l’annexion du côté palestinien de ce passage, qualifiant ce développement de menace pour plus d’un million de Palestiniens dépendant de ce passage.</p>

<p>Il a exhorté Entité sioniste à faire preuve de la plus grande retenue et à éviter de pousser la situation au bord du gouffre. L’Égypte a également appelé les parties internationales à intervenir pour désamorcer la crise actuelle et permettre aux efforts diplomatiques de produire les résultats escomptés.</p>

<h2>Contrôle du Passage de Rafah : Vers Plus de Tirs Croisés</h2>

<p>Le 27 mai, une fusillade a éclaté entre l’armée égyptienne et l’armée israélienne à la frontière près du passage de Rafah, entraînant la mort d’un soldat égyptien et d’autres blessés, tandis qu’aucun soldat israélien n’a été blessé, selon des sources officielles israéliennes. Cet incident était prévisible en raison de la prise de contrôle par l’armée israélienne d’une grande partie du corridor de Philadelphie, y compris de Rafah.</p>

<p>Le porte-parole de l’armée égyptienne, dans une déclaration officielle, a confirmé que « les forces armées mènent des enquêtes sur l’incident de tirs à la frontière de Rafah, qui a conduit à la mort d’un soldat en service de sécurité ».</p>

<h2>Implications Politiques Potentielles</h2>

<p>Officiellement, les armées égyptienne et israélienne ont annoncé mener des enquêtes et être en communication sur cet incident. Bien que ce ne soit pas la première fois qu’un tel incident survienne, celui-ci est particulièrement grave en raison de la prise de contrôle par Entité sioniste de Rafah, défiant explicitement Le Caire et violant ouvertement le traité de paix.</p>

<p>La situation politique et populaire de l’Égypte est compliquée par le fait qu’Entité sioniste a violé l’accord de Camp David malgré de nombreuses mises en garde de l’Égypte, tuant maintenant un soldat égyptien et en blessant d’autres. Politiquement, la prise de contrôle de Rafah est plus grave pour la sécurité nationale de l’Égypte que la mort d’un soldat, que Entité sioniste pourrait justifier comme un incident isolé ou une réaction impulsive. La prise de contrôle israélienne du passage de Rafah n’a sûrement pas eu lieu sans l’aval des États-Unis, ce qui signifie que la réaction du Caire sera limitée par les interactions internationales appelant à la désescalade et à des canaux de communication plus efficaces. Ainsi, il est peu probable que Le Caire adopte une position radicale telle que la suspension du traité ou la prise de mesures militaires similaires. Si les forces d’occupation restent à Rafah et sur le corridor de Philadelphie, des affrontements armés entre les deux parties sont à prévoir. Le Caire maintiendra probablement ses efforts diplomatiques pour faire face à la violation de l’accord de Camp David et gérer les conflits armés.</p>

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